L’ensemble des immeubles construit dans les années 1970 sur la rive gauche du Thiou, après le pont de la République, marque l’emplacement d’une ancienne filature de coton appartenant à la Manufacture d’Annecy. Aujourd’hui les bâtiments de la filature ont disparu, mais la rivière garde des traces de cette installation majeure.

Du couvent à la filature

A l’origine, ce site abrite un couvent de Clarisses. Devenu bien national pendant la Révolution française, il est acheté par le négociant Jean-Pierre Duport en 1804. Il y installe des Mule-Jenny , machines à filer le coton. Grâce à la force hydraulique du Thiou, ces métiers mécaniques actionnent simultanément plusieurs milliers de broches. La Manufacture connaît un succès immédiat. En 1805, elle emploie déjà 450 ouvriers, majoritairement des femmes et des enfants. Les enfants sont surtout embauchés en tant que « rattacheurs ». Grâce à leur petite taille, ils passent sous les métiers pour rattacher les fils de coton cassés. C’est un travail très dangereux ; les machines continuent à tourner lors de ces opérations.

Prospérité et expansion

En 1816, sous la monarchie Sarde, la filature devient une manufacture royale. Ce statut lui accorde certains privilèges et lui donne accès à une large clientèle située des deux côtés des Alpes. Face au succès, Duport agrandit et densifie le site de la filature. Pour mieux capter l’énergie de l’eau, un canal de dérivation est creusé sur la rive gauche, créant ainsi la petite île après le pont de la République. Il diversifie son activité et s’implante sur d’autres terrains à Annecy et à Cran : ateliers de tissage, de teinture, de blanchiment et d’impression d’étoffes.

Difficultés et décroissance

La Manufacture d’Annecy demeure tout au long du 19 e siècle et jusqu’en 1921 le premier employeur privé du bassin annécien. Mais elle rencontre des difficultés financières après le rattachement de la Savoie à la France en 1860. Elle perd son marché du Piémont et doit faire face à la concurrence des entreprises françaises. Malgré quelques rebondissements, notamment pendant la Première Guerre mondiale, l’entreprise connaît un déclin long et progressif jusqu’à sa fermeture définitive en 1955.

Processus est une oeuvre de l'artiste Jean-Michel Moraud (1948-2016). La sculpture offre un contraste entre le brut de la pierre et les surfaces polies. Contraste et opposition au service d'une notion importante pour l'artiste : celle du temps de la pierre qui n'est pas le nôtre.

L'oeuvre minérale est commandée par la Ville d'Albertville, dans le cadre de l'aménagement du parvis du nouveau gymnase du centre-ville. Elle est déposée le 3 mars 2008, pèse 8 tonnes, mesure 3m de haut et coûte 35 880 euros. Elle est sculptée durant l'hiver 2007-2008, au camping municipal d'Albertville.

Mais tout commence par une rencontre, celle de l'artiste avec un bloc de granit du massif du Mont-Blanc, déposé à Combloux. Il s'agit d'un seul et même bloc, déjà séparé, brisé, quand l'artiste le découvre. Jean-Michel Moraud le trouve "tout simplement splendide". Il pense à une oeuvre minimaliste, où la pierre est simplement caressée. Pour l'artiste la pierre a une peau, un épiderme. L'oeuvre offre, en plus du contraste entre le brut et la surface polie, une opposition entre le haut et le bas, l'intérieur et l'extérieur, le grand et le petit. Mais surtout une notion de temps à très longue échelle, le temps minéral. Le réceptacle de l'oeuvre prend forme tel un jardin sec alpin, qui rappelle, comme le veut l'artiste, les calades de la cité médiévale de Conflans.

Inaugurée le 3 mars 2010, l'oeuvre et baptisée Processus, comme le travail du temps, comme l'équilibre entre le physique et le mental que l'artiste cite en parlant de son travail. Sur place, aucune signalétique ne permet de connaître le nom de l'oeuvre ou de l'artiste, mais un éclairage permet sa contemplation de jour comme de nuit.

Le 19e siècle vit une prospérité agricole et industrielle qui entraina une intensification des échanges commerciaux. Pour le transport des marchandises, de nombreuses lignes de chemin de fer sont créées.Des projets pour l’acheminement des productions agricoles se développent en Limagne dont une ligne de Billom à Vertaizon. Il s’agit notamment d’acheminer la production de betteraves à sucre vers les sucreries d’Aulnat et de Billom, mais aussi briques, tuiles , bois, ail, engrais... Des études réalisées en 1871 et 1872 confirment la viabilité du projet ferroviaire ; on estime un trafic annuel de 40 000 personnes outre les marchandises.Ouverte en 1875, cette ligne, surnommée le « billomtou », est la première ligne de chemin de fer secondaire du département du Puy-de-Dôme.

Une forte activité au 19e siècleLa ligne, partant de la gare de Chignat, suit au départ la voie SNCF Clermont-Thiers, puis oblique en direction du sud. Elle franchit un seul ouvrage d’art : un pont métallique au-dessus d’un ruisseau. Elle traverse les gares de Vassel et d’Espirat avant d’arriver à la gare de Billom.Cette dernière se compose d’un bâtiment voyageur, avec une salle d’attente et un bureau pour la distribution des billets.En 1897, le rapport au Conseil général de l’ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées fait état de 4 trains quotidiens dans chaque sens, 50 tonnes de marchandises transportées par jour et 180 voyageurs.

Le déclin au 20e siècleLa Compagnie du chemin de fer de Vertaizon à Billom assure la direction de l’exploitation de 1904 à 1937. Des difficultés financières et techniques de la ligne apparaissent rapidement. Le maintien de la ligne est fermement défendu par les conseillers généraux locaux, malgré le déficit d’exploitation.Le 1er janvier 1939, la ligne est rachetée par le département du Puy de Dôme, qui en confie l’exploitation à la Compagnie des Chemins de fer de Limagne.Cette compagnie remet en place un service voyageur réduit à sa plus simple expression : une navette quotidienne en semaine, doublée les jours de marché. Le trafic voyageur se termine en 1964.Le développement des transports publics et privés par automobiles, cars et camions fait perdre à la ligne une partie de son trafic marchandises.En 1964 la Régie Départementale prend en charge la ligne et en confie l’exploitation à la SNCF.En 1965, le trafic betteravier disparaît au profit du transport routier. Cependant le projet de création d’une zone industrielle à Billom est un argument retenu pour maintenir l’exploitation de la ligne.En 1975, le département finance des travaux d’amélioration de la voie. L’entreprise Michelin l’utilise encore pour ravitailler en noir de carbone son dépôt de Billom. En 1977, la ligne est totalement arrêtée.

À partir du 19e siècle, chaque quartier de Billom possède son point d’eau, à l’architecture plus ou moins monumentale. Il existe une dizaine de fontaines dans la ville. Certaines ne sont plus utilisées aujourd’hui.

Des fontaines à l’architecture soignéeLes fontaines les plus importantes sont édifiées aux 18e et 19e siècles en sombre lave volcanique, la fontaine la plus ancienne portant la date de 1619 sur son fronton.La plupart des fontaines présentent un décor soigné, notamment au niveau de la sortie d’eau. Beaucoup d’entre elles sont l’œuvre de l’architecte clermontois Taché et du sculpteur Béraud. Masques distribuant l’eau, motifs végétaux, frontons sculptés sont les ornements les plus fréquents présents.

La fontaine du CibonyEn septembre 1810, la décision est prise de construire une nouvelle fontaine. Le maire et ses adjoints considèrent en effet que les deux tiers des hauts de Billom n'ont aucun point d’alimentation en eau et ne peuvent se servir des fontaines existantes, trop éloignées.Mais la réalisation de cette fontaine n’aura lieu que dans le cadre d’une campagne d’aménagement urbain sous le Second Empire, en 1857. Son nom est dû à sa situation d’origine, place du Cibony (cimetière). Les plans ont conçus par l’architecte Henri Taché et les sculptures réalisées par Béraud.Cette fontaine, traitée dans le style éclectique caractéristique de la seconde moitié du 19e siècle, est la plus monumentale de Billom : son bassin circulaire reçoit l’eau distribuée par trois vasques centrales superposées, la première portant à son pourtour huit masques féminins. Ces figures présentent un profil grec, des cheveux ondulés et une coiffure à trois volutes. Le bassin est orné de motifs géométriques. Les vasques sont hiérarchisées de façon pyramidale. Hormis le bassin, le vocabulaire décoratif est emprunté à l'antiquité romaine.Cette fontaine est aujourd’hui la plus connue par sa situation au centre de ville, place de la halle.

En 1849, l'architecte clermontois Henri Taché présente un premier projet proposant de transformer la halle en hôtel-de-ville. Finalement, la municipalité de Billom décide en 1857 de faire édifier un nouvel hôtel-de-ville, toujours conçu par Taché. Construit entre 1857 et 1862, l’édifice présente une composition monumentale et une situation dominante sur la rue Carnot, en adéquation avec le caractère politique de sa fonction.

Une architecture monumentaleAu départ isolé, l’hôtel-de-ville a été implanté sur la voie principale de circulation à l’extérieur des anciens remparts, à l’articulation entre la vieille ville et les nouveaux quartiers alors en voie de développement.L’édifice comprend trois corps de bâtiment : au centre, l’hôtel-de-ville proprement dit et, de part et d’autre, de deux pavillons symétriques, l’un destiné aux pompiers, l’autre à une salle d’asile (ensuite tribunal, puis caisse d’épargne et poste). Sa façade en pierre volcanique sombre adopte les composantes d’une architecture publique imposante et éclectique, empruntant aux styles Renaissance et néoclassique : perron majestueux, ordonnance symétrique, axe central souligné par un fronton, colonnes, balcon à balustres, pots à feu…

L’aménagement intérieurLe bâtiment est construit  sur un plan approximativement carré. Au rez-de-chaussée, un grand vestibule distribue les bureaux administratifs. Le décor est particulièrement soigné : lambris, panneaux peints, corniches sur consoles à volutes au-dessus des portes et des fenêtres du 1er étage...Les deux vantaux de la porte d’entrée enferment des panneaux ajourés en fonte moulée au décor très riche : faunes musiciens, reptiles, oiseaux, guirlandes de fruits et de fleurs. Au centre, un médaillon ovale figure un lansquenet, représentation en vogue au 19e siècle.

L’aigle impérialCette sculpture, également réalisée en lave andésite, a dominé l’hôtel de ville jusqu’en 1870. Son iconographie inhabituelle s’explique par le contexte politique de sa réalisation, qui est celui du Second Empire. Cet emblème napoléonien est représenté de face, la tête couronnée, les ailes déployées et tenant la foudre dans ses serres. Après la défaite de Sedan, il est descendu et remplacé par les lettres RF, obligatoires sous la 3ème RépubliqueLa statue est aujourd’hui présentée au sol dans la cour séparant le corps principal et un des pavillons.

L’activité de la baignade à Billom remonte à la fin du 19e siècle, lorsque l’école militaire d’enfants de troupes s’installe dans les locaux de l’ancien collège des Jésuites. À partir de 1864, la natation est décrétée obligatoire pour les écoles et les armées et les élèves de l’école militaire doivent donc apprendre à nager. Une piscine extérieure leur est aménagée dans un élargissement de l’Angaud, ruisseau qui traverse la ville. Mais le premier bâtiment aquatique de Billom ne date que de 1974. Devenu vétuste, un nouveau projet voit le jour en 2009.

Le contexte paysager et urbainL'architecture du 21e siècle est attentive à l’environnement et aux rapports entre la ville, l’urbanisme et le paysage. À Billom, l’observation du paysage et du bâti environnant met en évidence le caractère ouvert du paysage.La nature spécifique de l’équipement aquatique nécessite de prendre en compte son implantation par rapport aux espaces extérieurs, au soleil et au vent.L'implantation proposée permet d'ouvrir les espaces extérieurs sur les vues lointaines, sur le centre-ville et les collines des Turlurons, de créer une zone tampon avec le nord, de préserver une coulée verte et de rester cohérent avec les cheminements et voies d'accès.

Le bâtiLe cabinet d'architecture Moinard-Blanchet a conçu le bâtiment. Il se présente sous la forme de deux éléments imbriqués, le volume du bassin sportif nécessairement plus haut, de forme enveloppante, reposant sur le plan légèrement ondulant des autres locaux.Les débords de toiture sont ouvragés et projettent leurs ombres sur les façades et sur le sol, en fonction de la course du soleil et des nuages. La vibration des lames de brise soleil « rubans » trouve un écho intérieur avec les lames acoustiques.La mise en scène du lieu participe à séduire et à surprendre, à appréhender la complexité de l'eau de manière pédagogique. Les espaces sont pensés pour offrir des lieux différents que l'utilisateur découvre lorsqu'il se déplace d'un point à l'autre et fait l'expérience des perspectives changeantes.Ainsi, le centre aquatique souligne les relations entre la terre et l'eau, le plein et le vide, la masse et la transparence, l'ombre et la lumière.

Au 13e siècle, une branche des comtes d’Auvergne s’implante dans la région du Lembron et des vallées des Couzes. À partir de leurs châteaux de Champeix et de Vodable, ils construisent une principauté territoriale et étendent leur emprise vers Ardes et le Cézallier en s’alliant au 14e siècle à la famille de Mercœur. Dotées de chartes de franchises, les communautés urbaines prospèrent au pied de châteaux aujourd’hui disparus.

Les Dauphins d’AuvergneAu milieu du 12e siècle, deux membres de la famille des comtes d’Auvergne se disputent le titre comtal, querelle à l’origine d’un partage de leurs possessions. La branche cadette se distingue en transformant le prénom d’un ancêtre, Dauphin, en patronyme puis en titre.

La cour de VodableVers la fin du 13e siècle, les Dauphins font de Vodable leur résidence principale. Au gré des alliances vassaliques et matrimoniales, ils renforcent leur emprise autour de Champeix et de Vodable, dont les châtellenies associent intérêt militaire, agricole et économique. Dès 1262, une charte de franchises est accordée aux habitants du quartier du Marchidial. L’Armorial de Revel (vers 1450) est la seule représentation connue du château, détruit en 1633 dans le cadre du démantèlement des châteaux forts d’Auvergne.

Le Marchidial de ChampeixChampeix s’impose tôt comme lieu de production et d’échanges. En 1263, le Dauphin d’Auvergne tire une partie de ses revenus des marchés et du vin produit sur les coteaux. L’Armorial de Revel montre une vue du château au 15e siècle. Également démantelé en 1633, le site fortifié a cependant conservé la base de la tour maîtresse du 13e siècle et la chapelle castrale romane.

La ville neuve d’ArdesAux marges de la Haute et Basse-Auvergne, les seigneurs de Mercœur sont à l’origine du développement de la ville d’Ardes. Celle-ci adopte, malgré l’étroitesse du site, le plan régulier caractéristique des créations urbaines médiévales. De part et d’autre de la Grande-Rue se distribuent des parcelles étroites et profondes en lanières. Certaines ont conservé leur trame médiévale, avec un bâti organisé autour d’une cour et d’une tour d’escalier. La ville fût protégée par des remparts dont subsiste la porte dite du Valla. Un bas-relief aux armoiries d’un Dauphin d’Auvergne rappelle qu’en 1321, Alix de Mercœur épouse le Dauphin Robert 2. En 1426, les Bourbon-Montpensier héritent à leur tour des possessions des Mercœur et des Dauphins.

Dans le cadre des grands travaux d’urbanisme du 18e siècle et de l’amélioration de l’accès à la ville, Louis de Régemortes, ingénieur du roi, apporte enfin la solution aux problèmes posés par l’Allier. Il élargit son lit et met en place, de chaque côté, des levées plus hautes que les crues pour éviter toute inondation. Il construit un pont monumental, alliant résistance technique et monumentalité. En 1753, la vie ouvrière s’organise autour du chantier qui s’achève dix ans plus tard.

L’endiguementLe projet de Régemortes modifie totalement le paysage urbain. Il démolit le quartier ouest de la Madeleine afin de porter la largeur de la rivière de 120 à 300 mètres et la canalise par deux kms de digues de chaque côté. La construction se déroule en deux phases, d’abord les 8 arches rive gauche, à l’emplacement du quartier démoli, puis, une fois la rivière déviée, les 5 autres sur la rive droite.

L’innovation du  radier continuLes « palplanches », planches épaisses terminées en pointe et garnies d’un fer, sont enfoncées côte à côte en amont et en aval du futur radier pour faire barrage au sable lors des futures opérations de dragage. Celles-ci  consistent à creuser le fond du lit à un niveau inférieur à celui de l’étiage, entre les deux rangées de planches. Ensuite, on utilise une sorte de grand râteau posé sur le fond de l’excavation et manipulé par des barques, pour niveler le sol. Puis les bateaux versent l’argile destinée à étancher le fond de la fosse pour pouvoir évacuer l’eau. Un plancher de chêne est ensuite posé sur le lit d’argile, pour l’empêcher d’être emporté par les remontées d’eau. Sur le plancher de bois, on pose un radier en grès. Ce dallage est  encore visible sous le pont.

Les arches traditionnelles en grèsElles sont construites sur un coffrage en bois posé sur le radier. Au-dessus du futur pont, un plancher en bois a été construit pour amener les pierres au-dessus des voûtes.Ensuite, les pierres sont descendues à leur emplacement définitif grâce à une double chèvre.

La brillante position de Moulins, classée parmi les six premières villes de courses françaises doit beaucoup à l’implication de la famille Ney et à de jeunes cavaliers, comme le duc de Morny, demi-frère de Napoléon III. Le Bourbonnais, terre d’élevage de chevaux est propice aux courses qui ont comme objectif l’amélioration de l’élevage par la sélection.

L’hippodrome des Rocs

La Société des Courses du Bourbonnais, créée en 1851 est présidée par le baron de Veauce, ami de Morny et amateur de courses à la mode anglaise. Il fondera ensuite l’hippodrome de Vichy, tandis que Morny sera à l’origine de Longchamp et Deauville. Le premier véritable meeting du Bourbonnais et du Centre France est organisé à l’hippodrome des Rocs à Avermes, près de Moulins en mars 1851.Les visiteurs affluent, toutes les autorités civiles et militaires sont présentes et les tribunes bondées, accueillent près de 8000 personnes… Dès 1852 l’hippodrome devient national, puis impérial en 1853 avec une dotation de Napoléon III.Le nombre de courses progresse et les dotations augmentent. L’ouverture de la gare de Moulins en 1853 contribue à l’essor des courses, qui tiennent la première place en région Centre et se déroulent aux Rocs jusqu’en 1870. Pourtant dès 1862, la Société des Courses envisage la création d’un nouvel hippodrome plus proche de la ville pour un accès plus facile.

L’hippodrome des Gâteaux

La société de l’Hippodrome acquiert le terrain des Gâteaux au bord de l’Allier, pris en partie pris en partie sur la rivière. Le sol de la piste, souple et élastique, s’inspire d’Epsom par la longueur de sa ligne droite et la qualité de son tracé. Les premières courses s’y déroulent en 1876.L’hippodrome accueille des manifestations étonnantes comme le Buffalo Bill Wild West, en 1905 ou le Prix du Jockey Club en 1916…Dès son ouverture, il est loué par de grands propriétaires pour l’entraînement de leurs chevaux, généralement confiés à des Anglais venus de Chantilly.

Les nouvelles installations

Actuellement, l’hippodrome est doté d’un centre d’entraînement avec pistes de sable ou de gazon, pistes dures pour les trotteurs et 102 boxes.En 2009, de nouvelles tribunes sont édifiées, surmontées d’un restaurant panoramique. Les anciennes balances, restaurées, constituent désormais l’entrée de l’hippodrome.Le nouveau  parcours d’obstacle permet à Moulins de devenir un tremplin pour Auteuil.L’hippodrome de Moulins, devenu pôle régional, renoue avec l’envergure de ses débuts.

Patrimoine industriel du Pays d’art et d’histoireL’activité industrielle s’est manifestée à Mozac et à Saint-Martin-les-Riom, avec d’abord une filature de chanvre, puis une usine de lave émaillée qui a acquis sa renommée grâce aux  tables d’orientation et à la fabrication en série des bornes Michelin. Cette  technique, mise au point au 19e siècle grâce au comte de Chabrol-Volvic, est encore de nos jours un artisanat d’art typique du territoire.

La ManuSituée à Riom, dans le quartier de la Gare, et fondée en 1883 grâce à Eugène Rouher, ministre de Napoléon III, la manufacture des tabacs est un exemple d’architecture industrielle réhabilitée.En bordure du chemin de fer, sur un terrain cédé par la Ville de Riom à l'Administration des Tabacs, s’élèvent des bâtiments qui reproduisent un plan-type élaboré dans les années 1850 pour les manufactures de Châteauroux et de Nantes. Néanmoins l'ensemble respecte la tradition architecturale locale, avec ses chaînages en pierre de Volvic et ses couvertures en tuiles, sauf pour la maison du directeur qui se distingue par une pierre claire.

La composition architecturaleLe complexe industriel  témoigne de la modernité du propos architectural du 19e siècle : en profondeur, deux longs bâtiments parallèles de trois niveaux, aux nombreuses baies régulières, et, en équerre, quatre pavillons indépendants de deux ou trois niveaux, aux baies géminées, et sur l'axe central, l'habitation du directeur, des ateliers, le four et la cheminée en brique. En 1907 sont ajoutés les galeries en métal et verre longeant la voie ferrée puis, de 1932 à 1936, un troisième bâtiment d'exploitation aux voûtes en béton, parallèle aux deux premiers. D’élégantes passerelles métalliques vitrées permettent une circulation intérieure entre les différents bâtiments.

Une nouvelle vieEn 1975, le site est désaffecté et la fabrication du tabac transférée dans une nouvelle usine. Riom-Communauté l’acquiert en 2004, obtient sa protection au titre des Monuments historiques, puis revend les bâtiments à un promoteur immobilier pour accueillir des logements, des locaux commerciaux et des bureaux.La Manu, comme on l’appelle familièrement à Riom, fait aussi partie du patrimoine immatériel de la ville et de la mémoire des habitants.