Construit probablement dans les années 1510, l'actuel hôtel-de-ville témoigne, par l'ampleur de ses proportions, de la condition privilégiée de son commanditaire, Amable de Cériers, grand chambellan au service des Bourbons, bourgeois de Riom anobli par François 1er en 1527.
De l’hôtel particulier…Autour d’une cour desservie par deux escaliers en vis, les dispositions de la demeure sont proches de celles de l'hôtel d'Alluye, édifié à Blois en 1508 par son beau-frère Florimond Robertet. Dans la capitale de l'Auvergne, l'architecture reste dans la tradition gothique, privilégiant arcs brisés et voûtes d’ogive ; l'influence italienne apparaît dans le choix de nouveaux motifs décoratifs qui se mêlent bien souvent à ceux du gothique flamboyant.En 1620, la famille de Fretat acquiert l’hôtel et refait la façade sur rue dans le goût de l'époque, avec bossages et portail à fronton cintré. Il est acheté en 1721 pour devenir l'hôtel de ville et l'intendance d'Auvergne, ce qui entraîne d'importantes modifications.
… à l’hôtel de villeÀ la Révolution, le bâtiment devient maison commune. Il est restauré, en 1910, à l'initiative du maire Etienne Clémentel. Grâce à ses goûts artistiques et ses amitiés dans ce milieu, celui-ci enrichit la ville de plusieurs œuvres d’art. Il fait notamment placer dans la cour de l’hôtel de ville deux sculptures remarquables : la Gallia Victrix, bronze d’Auguste Rodin représentant une femme symbolisant la France victorieuse, ainsi que Le Baiser de la Gloire, groupe en marbre de Carrare du sculpteur Raymond Rivoire. À la mort d’Etienne Clémentel (1936) et pour lui rendre hommage, son buste en bronze par Rodin (1916) est installé dans cette même cour.L’hôtel a été protégé au titre des monuments historiques en 1908.