Les maisons à pans de bois, Billom

L’origine de la prospérité de la ville de Billom à partir du 15e siècle tient à la création de foires et marchés et à l’activité commerciale qui s’y développe dans des rues dédiées à chaque type de marchandise. Témoins de l’importance de la ville à cette époque, un nombre important de maisons à pans de bois et de boutiques des 15e  et 16e  siècles y sont conservées.

Un mode de construction ingénieuxElles sont bâties selon un système de construction assez simple, un assemblage de pièces de bois remplis d’un hourdis. Les poteaux verticaux reposent sur des sablières. Des pièces complémentaires, les écharpes simples ou assemblées en croix de Saint-André viennent ensuite s’intégrer dans cette structure verticale pour contreventer la structure. Suivant leur disposition, ces pièces de bois composent différents motifs géométriques. Une fois la structure établie, le hourdis n’a plus qu’une fonction d’isolation, sans rôle porteur. Il est lui-même couvert, comme les pans de bois, par un enduit ou une peinture de protection. Les maisons de Billom sont hourdées en blocage de moellons d’arkose.Ce mode de construction laisse peu de place au décor, à l’exception des pièces de bois principales (sablières et leurs aisseliers) qui peuvent être sculptées. Ces maisons étaient souvent de maisons de marchands et d’artisans et leur rez-de-chaussée était occupé par une boutique ouvrant sur la rue par des baies cintrées dont l’appui servait d’étal. En façade, les étages des maisons sont parfois construits en encorbellement sur la rue : cette disposition offrait l’avantage de gagner de la place par rapport à la voie de circulation dans les parties supérieures, et aussi d’abriter les clients des commerces.

La maison dite du boucherCette maison du 15e siècle appartenait vraisemblablement à un riche membre de la corporation des bouchers. Sa vocation commerciale est certaine, avec son entrée de boutique avec étal donnant sur la rue du Puits. Les étages de la façade sur la rue des Boucheries sont construites en encorbellement. Celui-ci est soutenu par deux poteaux de bois et, à l’angle, un pilier de pierre.