Bas-Livradois et Limagne des buttes

Le Pays d’art et d’histoire de Billom-Saint-Dier-d'Auvergne constitue une zone de contact entre plusieurs ensembles géographiques. Au nord, s'étendent les riches terres agricoles de la plaine de la Limagne ; au sud, s'élève le massif volcanique de la Comté, tandis qu'à l'Est, dominent les premiers contreforts granitiques du Livradois. De cette rencontre, deux entités paysagères sont nées : la Limagne des buttes et le Bas-Livradois.

La Limagne des buttesCette zone agricole forme un paysage ouvert. Son unité est renforcée par les vues lointaines et panoramiques qu'offrent les grands axes de circulation et les promontoires. Les cultures marquent ce paysage. Profitant des sols argilo-calcaires pour se développer, elles bénéficient d'un climat humide et brumeux, d'un réseau hydrographique remanié par l'homme et sont relativement protégées des vents. La culture de la vigne a été importante jusqu'à la fin du 19e siècle. Les autres cultures qui dominaient, comme le chanvre, les plantes fourragères, les fèves, l'avoine, l'orge et le seigle laissent place, à partir du début du 20e siècle, aux cultures céréalières à haut rendement (maïs, tournesol, blé, orge...) et à l'ail. Les grandes parcelles des openfields succèdent à l’ancien parcellaire morcelé.À ce paysage cultivé répond celui des buttes, qui s’étagent progressivement : les prairies qui succèdent aux cultures laissent place sur les sommets à des boisements en bosquets. Ces éminences constituent souvent des lieux d'implantation stratégiques et symboliques de constructions féodales. L'habitat quant à lui se situe principalement à proximité des cours d'eau et sur les premières pentes des buttes.

Le Bas LivradoisLa transition progressive vers les Monts du Livradois donne naissance à un paysage varié de vallons agricoles et de versants forestiers. Perçue à partir des petites routes, cette entité paysagère, au caractère bocager affirmé, est propice à l'élevage. Les reliefs vallonnés permettent un étagement des activités humaines et de la flore. L'habitat, organisé en hameaux dispersés et lâches, s'est implanté sur les flancs aux pentes modérées. L'élevage explique la présence de nombreux bâtiments d'exploitation, fermes isolées ponctuant un paysage où les crêtes sont boisées. Les cours d'eau et leur végétation caractéristique (aulnes, trembles, saules, osiers, joncs…) occupent les fonds de vallée et constituent des réserves d'intérêt écologique. Enfin, les flancs des coteaux, voués aux prairies (cultures fourragères), aux landes et aux vergers laissent peu à peu place à des boisements importants accrochés aux reliefs volcaniques.