Le Carré Curial, Chambéry

La situation de la ville, passage obligé pour les troupes qui se rendent en Italie, entraîne au 19e siècle le développement d'un quartier de casernes. 

Une ville de caserne sur la route des Alpes 

L’importance de l’ancienne caserne Curial montre bien le rôle de ville de garnison que Napoléon 1er entend développer en 1804 car Chambéry est un point de passage obligé pour les troupes se rendant ou revenant d’Italie. Le bâtiment est terminé en 1817. Il s’élève sur deux étages et sa haute toiture d’ardoises lui donne son équilibre et son harmonie. Chacun des quatre corps de logis, bordé d'arcades sur la cour, mesure cent mètres de long. Les étages supérieurs sont garnis de galeries très vastes, où il était possible d'ajouter un grand nombre de lits. La capacité d’accueil de la caserne fixée à 3000 hommes pouvait être doublé en cas de nécessité. À la fin du 19e siècle, on baptisa la caserne du nom de « Curial », général originaire de Saint-Pierre d’Albigny, héros des guerres impériales. 

Une nouvelle vie pour le quartier

Après le départ des militaires en 1975 pour d'autres sites plus adaptés, l'ancienne caserne Curial a été sauvée de la démolition et réhabilitée, de 1980 à 1986, pour accueillir un ensemble d’équipements à dominante culturelle (Maison de la Culture, Médiathèque, Galerie Eurêka) ainsi que des restaurants et des commerces. Extérieurement, l’ancienne caserne a conservé à l’ouest, une façade bien dégagée. La Maison de la Culture a été construite par l’architecte Mario Botta.