Le billomtou, ligne Vertaizon-Billom

Le 19e siècle vit une prospérité agricole et industrielle qui entraina une intensification des échanges commerciaux. Pour le transport des marchandises, de nombreuses lignes de chemin de fer sont créées.Des projets pour l’acheminement des productions agricoles se développent en Limagne dont une ligne de Billom à Vertaizon. Il s’agit notamment d’acheminer la production de betteraves à sucre vers les sucreries d’Aulnat et de Billom, mais aussi briques, tuiles , bois, ail, engrais... Des études réalisées en 1871 et 1872 confirment la viabilité du projet ferroviaire ; on estime un trafic annuel de 40 000 personnes outre les marchandises.Ouverte en 1875, cette ligne, surnommée le « billomtou », est la première ligne de chemin de fer secondaire du département du Puy-de-Dôme.

Une forte activité au 19e siècleLa ligne, partant de la gare de Chignat, suit au départ la voie SNCF Clermont-Thiers, puis oblique en direction du sud. Elle franchit un seul ouvrage d’art : un pont métallique au-dessus d’un ruisseau. Elle traverse les gares de Vassel et d’Espirat avant d’arriver à la gare de Billom.Cette dernière se compose d’un bâtiment voyageur, avec une salle d’attente et un bureau pour la distribution des billets.En 1897, le rapport au Conseil général de l’ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées fait état de 4 trains quotidiens dans chaque sens, 50 tonnes de marchandises transportées par jour et 180 voyageurs.

Le déclin au 20e siècleLa Compagnie du chemin de fer de Vertaizon à Billom assure la direction de l’exploitation de 1904 à 1937. Des difficultés financières et techniques de la ligne apparaissent rapidement. Le maintien de la ligne est fermement défendu par les conseillers généraux locaux, malgré le déficit d’exploitation.Le 1er janvier 1939, la ligne est rachetée par le département du Puy de Dôme, qui en confie l’exploitation à la Compagnie des Chemins de fer de Limagne.Cette compagnie remet en place un service voyageur réduit à sa plus simple expression : une navette quotidienne en semaine, doublée les jours de marché. Le trafic voyageur se termine en 1964.Le développement des transports publics et privés par automobiles, cars et camions fait perdre à la ligne une partie de son trafic marchandises.En 1964 la Régie Départementale prend en charge la ligne et en confie l’exploitation à la SNCF.En 1965, le trafic betteravier disparaît au profit du transport routier. Cependant le projet de création d’une zone industrielle à Billom est un argument retenu pour maintenir l’exploitation de la ligne.En 1975, le département finance des travaux d’amélioration de la voie. L’entreprise Michelin l’utilise encore pour ravitailler en noir de carbone son dépôt de Billom. En 1977, la ligne est totalement arrêtée.