La cité minière, La Combelle

Dans le bassin de Brassac, les trois principaux sites miniers de Charbonnier, La Combelle et Bayard ont suscité la création de cités-jardins, construites entre 1910 et 1950 par les compagnies concessionnaires, puis par les Houillères nationalisées. À La Combelle, les carreaux de Basse Combelle, Cellamines et Les Graves ont chacun suscité la création d’une cité.

Des paysans mineurs aux ouvriers de la mineLongtemps, le travail de la mine est effectué par des paysans qui trouvent là un complément à leurs revenus. Au début du 20e siècle, les paysans-mineurs deviennent des ouvriers-mineurs. Pendant la première guerre mondiale, des mineurs belges, italiens et espagnols remplacent les ouvriers mobilisés. Ils sont rejoints après le conflit par des polonais. En 1930, les mineurs sont à plus de 90% d’origine étrangère. Cette caractéristique du bassin de Brassac donne le jour à l’appellation de « Petite Europe ».

Habitat et sociabilité : la cité minièreAfin d’attirer et fixer la main d’œuvre ouvrière, on construit des cités dont les aménagements modernes offrent fonctionnalité et qualité de vie : espaces publiques aérés, voies larges, maisons claires et pratiques, entourées de jardins. En complément, la construction d’équipements publics répond à la volonté d’encadrement développée par les sociétés minières, qui orientaient aussi les loisirs en soutenant clubs sportifs et harmonies musicales.

La cité-jardin de La CombelleÀ la Combelle, la plus vaste cité, celle des Graves, se distribue en plusieurs quartiers homogènes, étagés autour du château d’eau de style Art déco et de la place de l’église. Edifiée en 1925, la chapelle se singularise par une structure néo-gothique réalisée avec des matériaux contemporains. En périphérie de la cité, on trouve l’infirmerie ou encore l’immense groupe scolaire.400 logements sont construits entre 1920 et 1935. Un rythme est créé par la diversité des modèles et les décors réalisés en brique, béton, tuile mécanique et métal. Par groupe ou bande de 2 ou 4, les logements s’alignent en léger retrait de la rue. Chaque famille de mineur disposait d’un jardin, l’entretien d’un potager convenant à l’origine rurale de la plupart des mineurs.