La lettre de Jeanne d'Arc aux Riomois, Riom

La lettre de Jeanne d’Arc est l’un des documents les plus précieux conservés par les archives de la Ville de Riom. Elle est consultable sur demande et une reproduction en lave émaillée est visible à l’hôtel de ville.

Une lettre circulaire signée « Jehanne »Cette lettre a été envoyée par Jeanne d’Arc aux bourgeois riomois pour leur demander leur aide financière et logistique dans la guerre qu’elle menait contre les Anglais.Envoyée de Moulins pendant le siège de La Charité-sur-Loire, cette lettre date du 9 novembre 1429. La missive a été écrite par un scribe. La signature qui figure au bas de lettre apparaît très hésitante. Cette lettre est en fait une circulaire envoyée en plusieurs exemplaires dans différentes villes. Elle a été conservée dans seulement trois : Riom, Rouen et Reims.

Le cheveu de Jeanne d’ArcLe sceau qui a servi à fermer cette lettre a malheureusement disparu à la fin du 19e ou au début du 20e siècle. Jeanne d’Arc y avait inclus un cheveu et les témoignages nous apprennent que Jeanne était brune.

Transcription en français moderne de la version originale en moyen français (Francine Mallot archiviste de Riom)« Chers et bons amis, vous savez bien comment la ville de Saint-Pierre-le-Moûtier a été prise d’assaut ; et avec l’aide de Dieu j’ai l’intention de faire vider les autres places qui sont contraires au roi. Mais pour ce, de grandes dépenses de poudre, traits et autres habillements de guerre ont été faites devant la dite ville [de Saint-Pierre-le-Moûtier] et modestement les seigneurs qui sont en cette ville et moi-même en sommes pourvus pour aller mettre le siège devant La Charité-sur-Loire, où nous allons prestement. Je vous prie parce que vous aimez le bien et l'honneur du roi. Et aussi vous voudrez bien aider pour ledit siège et ainsi envoyer rapidement de la poudre, du salpêtre, du soufre, des traits, des arbalètes fortes et d’autres habillements de guerre. Faute de poudre et habillements de guerre, faites que la chose ne soit pas longue et qu’on ne puisse dire que vous êtes négligents ou refusants.Chers et bons amis, que notre sire soit protégé par vous. Écrit à Moulins le 9 novembre [1429].[Signée] Jehanne. »