Les églises perchées, vallées des Couzes

Le volcanisme des Monts Dore et du Cézallier a favorisé l’apparition de nombreux promontoires volcaniques dans les vallées des Couzes. Ces sommets représentaient autant de refuges naturels, fortifiés à plusieurs périodes. Aujourd’hui ne subsistent plus que les anciennes chapelles castrales, juchées à l’aplomb du vide.

Une signature paysagèreLes églises perchées des vallées des Couzes marquent fortement le paysage. Elles témoignent de la mise en défense de ces sites de hauteur à la période médiévale, voire avant notre ère, comme à Ronzières. Lorsque les châteaux ont été abandonnés ou détruits, seules subsistent les chapelles qui leur étaient associées. Elles ont conservé longtemps, parfois jusqu’au 19e siècle, leurs fonctions paroissiales, ce qui a contribué à assurer leur conservation.

Des aménagements adaptésConstruites à la période romane ou au tout début du gothique, ces églises se caractérisent par une grande simplicité du plan et de décor : petit chœur à abside ou chevet plat, courte nef parfois dotée de chapelles ajoutées postérieurement, clocher carré à arcatures ou clocher-mur. Un porche couvert s’ouvre parfois au sud. À Saint-Floret, le cimetière conserve un exceptionnel ensemble de tombes rupestres : de datation difficile, ces cavités aujourd’hui vides pourraient avoir été utilisées du début du Moyen-Age au 14e siècle. Les enceintes des cimetières de Saint-Hérent et de Saint Floret abritent un ossuaire.

Décors peints et dévotion marialeLa restauration des peintures de l’église de Saint-Hérent a révélé la présence d’un décor illustrant le thème du Tétramorphe, représentant le Christ entouré des symboles des quatre Evangélistes. À Saint-Floret, la chapelle seigneuriale conserve une peinture murale, intéressant témoignage de la peinture votive de la fin du 14e siècle, montrant la famille de Jehan de Saint-Floret présentée à la Vierge par saint Jean-Baptiste. Plusieurs églises firent l’objet d’un pèlerinage dédié à la Vierge, comme à Roche-Charles, Brionnet ou Ronzières, ce qui explique la présence d’autels extérieurs sur ces trois sites.