Sur son pic basaltique, l’ancien prieuré de Saint-Romain-le-Puy illustre l’intense activité artistique des environs de l’an Mil, à la charnière de l’art carolingien et de l’art roman. À la fois religieux et défensif, le site conserve aujourd’hui une église aux décors remarquables.
Christianisation d’un site funéraire antiqueLe site est utilisé, dès l’époque antique, comme lieu de sépulture. Le réemploi de nombreux blocs de pierre gallo-romains en atteste. Puis un modeste édifice vient couronner le neck. Peu d’éléments témoignent de cette construction dont il ne reste que quelques vestiges dans le bâtiment actuel.Avant le 12e siècle, profitant d’un manque d’autorité politique fort, de grands monastères s’implantent et se développent en Forez. À Saint-Romain-le-Puy, six moines de l’Abbaye d’Ainay viennent s’installer. Parmi eux, Aldebertus, le premier prieur de ce qui deviendra l’un des plus puissants prieurés du comté du Forez.
Entre le 11e et le 15e siècle, l’intérieur de l’église est orné de peintures murales représentant, entre autre, les grandes figures de l’évangélisation de la région, comme saint Pothin et ainsi que des scènes du martyr de saint Romain d’Antioche, patron de l’église.À l’extérieur, des éléments remarquables comme l’appareil réticulé ou la frise de dalles sculptées font référence aux décors des édifices antiques. Creusée dans le basalte, la crypte est aménagée pour accueillir les reliques de saint Romain d’Antioche. Elle abrite une série de chapiteaux sculptés dont les thèmes empruntent à la symbolique celte, germanique et carolingienne.