Le plateau du Coiron marque la limite climatique méridionale de l’Ardèche. Dominant le sud Ardèche, il est situé entre les vallées de l’Escoutay au sud et celles de la Payre et du Lavezon au nord et à l’est. L’unité de ce plateau est clairement définie par son relief et sa topographie et reflète un épisode majeur du volcanisme ardéchois.
La structure du paysageLe plateau du Coiron, en position de belvédère, offre des vues panoramiques et lointaines (Vercors, Ventoux, Monts d’Ardèche). Sa position est liée à sa géologie singulière. Il est composé d’un tablier basaltique formé d’environ dix-huit coulées de laves venues se superposer, il y a entre 4 et 8 millions d’années, dans le fond d’une vallée calcaire préexistante. Suite aux différents processus d’érosion du substrat calcaire - plus meuble - dans lequel il est venu s’inscrire, le tablier basaltique se trouve aujourd’hui en position dominante dans le paysage : il représente un des reliefs inversés les plus importants d’Europe.
Le paysage du plateau est composé de parcelles ouvertes dédiées à l’élevage bovin et ovin. Il est structuré par une trame bocagère de haies basses ou de murets de pierres sèches. Il associe les grandes prairies à la lande de montagne, ponctuées de masses boisées marquant les sommets.Cette activité agricole d’élevage, assez stable, connaît cependant des mutations liées aux évolutions des pratiques : implantation de bâtiments agricoles, déprise des secteurs les moins accessibles, disparition progressive des murets en pierres sèches...Enfin, la situation du plateau, venté et peu habité, a favorisé l’implantation d’éoliennes dans le secteur nord qui viennent ponctuer le paysage.
Urbanisation et modes d’implantations traditionnellesTraversé par des chemins muletiers qui relayaient la vallée du Rhône à la montagne ardéchoise et au Puy en Velay, le plateau du Coiron est encore parcouru de sentiers au tracé direct, empierrés lorsque la pente devenait trop abrupte. Ces chemins de pierres étaient appelés « calades », ou « échelettes » lorsque la pente s’accentuait.Certains villages sont constitués par plusieurs hameaux d’importance presque égale (Darbres…). D’autres se sont implantés en belvédère, à la lisière du plateau (Mirabel, Saint-Laurent-sous-Coiron).