La centrale hydroélectrique de La Bâthie, à l’entrée de la vallée de la Tarentaise, est la centrale souterraine la plus puissante de France. C’est aussi l’une des plus performantes : elle fait partie des ouvrages stratégiques pour la stabilité du réseau et la sécurité en approvisionnement en électricité du pays.
L’aménagement hydroélectrique du Beaufortain L’aménagement hydroélectrique du Beaufortain, commencé en 1956, est composé des trois barrages de Roselend (1961), Saint-Guérin (1961) et La Gittaz (1967), qui sont des barrages réservoirs. Ils communiquent entre eux et l’eau est turbinée à la centrale de La Bâthie. Les barrages sont alimentés par le captage d’une trentaine de torrents, avec des prises d’eau jusqu’au-dessus de Bourg-Saint-Maurice.
Une centrale de haute chuteL’eau est transportée depuis les trois barrages du Beaufortain par une galerie d’amenée d’eau de 13 km de long et de 4,20 mètres de diamètre. Une conduite forcée avec une hauteur de chute de 1 200 mètres conduit l’eau sur les turbines installées dans la centrale. La force de l’eau est transformée en énergie grâce à une turbine qui entraîne à son tour un alternateur. Enfin, l’eau turbinée est restituée à la rivière.La centrale est construite sur les plans de Albert Laprade et Rogatien de Cidrac.La centrale est divisée en deux cavernes principales qui abritent la salle des machines et la salle des robinets. La première est un hall immense de 130 mètres de longueur, dans lequel se trouvent les six groupes composés d’une turbine à deux jets, couplée à un alternateur. Un grand soin architectural est apporté à l’ensemble de la construction et au décor. La porte d’entrée de la centrale est ornée de deux gravures de Albert Decaris, « la fée électricité » et « la force de l’éclair ». La salle des machines est décorée d’une grande fresque allégorique de Nicolas Unterstaller, représentant la transformation de l’énergie hydraulique en énergie électrique.