Les activités humaines qui prédominent jusqu’à l’aube de la Seconde Guerre mondiale sur le territoire de Billom sont relatives à l’agriculture, et en particulier au vignoble. L’architecture des maisons et des bâtiments agricoles est en adéquation avec le travail du vigneron.
Un lieu d’habitation et de travailOn trouve un grand nombre de maisons vigneronnes sur le territoire. La plupart de ces maisons date du début du 19e siècle. Elles ne sont pas simplement un lieu d’habitation, mais aussi le lieu de production du vin. Elles sont toutes construites en hauteur. L’accès au logis, situé à l’étage, se fait par un escalier extérieur maçonné et souvent abrité : le palier devant la porte d’entrée est couvert par un avant-toit soutenu par des poteaux en bois ; cet espace est souvent utilisé comme annexe de l’habitation. Le dessous de l’escalier forme un réduit ouvert ou clos, servant à divers usages. L’ensemble de cet agencement est appelé « estre » ou « aître ».L’habitation est généralement constituée d’une pièce unique, souvent peu éclairée, contenant une cheminée. Les aménagements pouvaient néanmoins s’améliorer avec les revenus du vigneron.Le cuvage se situe au rez-de-chaussée, sous le logis. Son accès de plain-pied se fait par une large porte protégée par une voûte. À l’intérieur se trouve le pressoir.
Des annexes : tonne de vigne et pigeonnier
La tonne de vigne, petite cabane construite en pierre, est située au milieu des vignes. Elle présente une architecture très simple : un quadrilatère surmonté d’un toit à un ou deux pans. Elle ne possède qu’une seule pièce, accessible par une porte. Une fenêtre placée sur la façade sud et au-dessus de la porte sert d’éclairage. Le vigneron peut y entreposer son matériel, mais aussi se reposer ou s’abriter en cas de mauvais temps.Les pigeonniers ou fuis sont également liés à l’activité vigneronne. Il s’agit soit de bâtiments individuels orientés vers le sud, soit d’aménagements des parties supérieures de la tonne de vigne. Les pigeons ainsi abrités fournissent avant tout, grâce à leurs fientes ou colombine, un engrais fertilisant.Aujourd’hui, ces petits éléments d’architecture vernaculaire qui ponctuaient le paysage sont souvent mal entretenus et menacés de disparition.