L'architecture rurale en Limagne

Un habitat regroupé : les villages de plaineMénétrol, Pessat-Villeneuve, Le Cheix-sur-Morge, La Moutade et Cellule, villages aux toits rouges à tuiles rondes et aux façades soulignées de génoises, présentent aussi de belles maisons de bourg à toiture à pentes raides et tuiles plates qui annoncent le Bourbonnais. Les fermes, souvent à cour fermée, sont vouées à la polyculture et à l’élevage. Certaines concentrent sous la même ligne de faîtage les principaux bâtiments de l’exploitation : le logis, la grange et l’étable.

Un habitat dispersé : les domaines de LimagneÀ l’écart des routes, semées comme des confettis sur la plaine, les domaines de Limagne se cachent dans les arbres. Ces propriétés à vocation agricole regroupaient autrefois les membres d’une famille élargie. Pour les propriétaires, la maison des champs était alors le complément de la résidence citadine. La typologie est variée, mais les constantes restent : le pigeonnier, l’allée d’arbres qui conduit au domaine et le portail qui en marque l’entrée, le parc et sa clôture qui accompagnent et isolent la maison de maître, laquelle se distingue par son volume, sa toiture, son architecture soignée et une recherche dans le décor.

Le pigeonnier emblème de la LimagneL’élevage du pigeon a connu en Limagne un essor particulier propre aux pays céréaliers où la fiente ou colombine était utilisée comme engrais. La typologie des pigeonniers limagnais est variée : le pigeonnier commun à deux ou trois niveaux, généralement en moellons sur une base carrée ; le pigeonnier à pans de bois de forme cubique sur pilotis et le pigeonnier-porche servant d’accès aux domaines agricoles à cour fermée. Ce dernier, souvent appelé colombier, est le corollaire de la maison de maître.