Les terrasses de culture du Vivarais

Les terrasses de cultures que l’on retrouve en Vivarais méridional à proximité de Villeneuve-de-Berg, de Gras et sur le plateau du Coiron sont les vestiges de la conquête des pentes par les populations agricoles pour accroitre les surfaces de production.

Des versants entiers façonnésDans les territoires de pente, les terrasses de cultures reflètent le travail opiniâtre des hommes pour gagner de la surface agricole sur des terrains abrupts. Elles sont le résultat d’un savoir-faire qui s’est développé dès le 10e siècle. Leur construction est liée à trois facteurs : la surpopulation, le climat (pour maitriser l’érosion due aux fortes précipitations) et la recherche de l’horizontalité.Modelant des versants entiers de vallées, ces aménagements de la pente  ont connu leur apogée au 19e siècle lorsque la population ardéchoise était la plus importante.

Le développement d’un savoir-faire techniqueConstruites en pierres sèches, elles  s’accompagnent de différents  aménagements : réseau de calades, d’escaliers…Selon les vallées, les terrasses peuvent présenter des styles différents en fonction de la roche utilisée.Dans le Vivarais méridional, elles sont édifiées soit en calcaire, soit en basalte et sont associées à la polyculture ardéchoise. Au plus près des maisons, elles servent pour le potager, puis on trouve les vergers, les céréales et enfin les châtaigniers. Dans les régions calcaires, elles sont couvertes de vignes.

L’abandon progressif des terrassesLa chute démographique de la fin du 19e siècle et l’impossibilité d’y mécaniser la production agricole ont conduit à l’abandon progressif des terrasses. Cependant, ce patrimoine est aujourd’hui redécouvert car il participe au maintien d’un paysage ouvert, et à la bonne gestion des eaux de ruissellement ; il reste un marqueur fort de l’identité paysagère des pentes ardéchoises.