Le bâti rural savoyard présente une grande diversité. Il répond à la fois aux contraintes liées au climat, au relief et aux pratiques agropastorales.
Les sols du massif de l’Arvan-Villards, au-dessus de Saint-Jean de Maurienne, sont particulièrement instables. A Jarrier, aux Bottières, à Pierre-Pin ou, sur l’autre versant de l’Arc, à Montaimont, les bâtisseurs ont trouvé une technique originale pour que les maisons ne pâtissent pas de cette instabilité. L’ossature des bâtiments doit être souple et indépendante des murs. Les charpentes reposent donc sur des poutres de bois allant jusqu’au sol, où elles sont calées par des pierres plates. On dresse quatre, six ou huit grosses poutres sur lesquelles on monte la charpente et le toit. Entre les poutres, on construit les murs.
La technique des maisons à jambes n’est pas appliquée aux églises.
Le rez-de-chaussée et le premier étage sont construits en pierre et percés de fenêtres irrégulières, soulignées d’un encadrement à la chaux. Une galerie court sur toute la largeur de la façade orientée vers le soleil. La grange est située dans les combles, sous la toiture aux versants très inclinés, recouverts autrefois de chaume, aujourd’hui d’ardoises.