Les peintures murales, église Saint-Roch, Blassac

Ces peintures murales datent vraisemblablement de la première moitié du 14e siècle. Ces peintures à la détrempe couvrent les murs et la voûte du chœur de l’édifice. Tout semble commencer par un Jugement Dernier. Sur un voûtain à fond rouge, trône le Christ en gloire, montrant ses plaies, avec deux anges annonçant à la trompette le jour de la Résurrection. A ce signal, les morts sortent de leurs cercueils. Dans le registre inférieur, saint Michel, protégé par un bouclier en forme de cœur, pourfend de sa lance la gueule du Dragon.

La glorification de la ViergeUne grande partie des murs est consacrée à Marie et à l’enfance du Christ. Au sud, le sommet du mur est occupé par le Couronnement de la Vierge, accompagnée par un concert d’anges. En dessous, Thomas l’incrédule reçoit la ceinture de Marie.Sur le mur nord, le cycle de l’Enfance débute par une Annonce aux bergers, figurant sous une représentation de l’Annonciation. Mais le peintre se concentre surtout sur la scène de la Nativité, avec la longue silhouette de Marie surmontée par l’Enfant réchauffé par l’âne et le bœuf. Ensuite la succession des scènes manque de logique, puisque la Visitation est isolée sur le mur du chevet, tout comme la scène de la Présentation au Temple.

Saints et inconnusLes ébrasements des baies accueillent des saintes et leurs attributs, comme sainte Catherine et sa roue. Sur un mur, c’est un saint Georges, en chevalier croisé qui terrasse un dragon. D’autres figures sont à rapprocher du contexte local, tels ces deux saints mitrés que la tradition locale désigne comme étant saint Mayeul et saint Odilon, prestigieux abbés de Cluny des 10e 11e siècles, vénérés dans la région, le second étant né à Saint-Cirgues. Malgré les nombreux thèmes représentés, ce décor trouve sa cohésion dans l’unité de sa réalisation et dans ses figures fines et gracieuses.