Le général Desaix: Le manoir de Veygoux, Charbonnières-les-Varennes

Au cœur d’un important ensemble vernaculaire, la demeure de Veygoux, se rattache à l’esprit des manoirs où vocation agricole et villégiature sont liées. Au travers de la personnalité du général Desaix, héros de Marengo, c’est un témoignage de l’histoire de France.

La demeure d’enfance du général Desaix

Le manoir est construit vers 1623, époque du mariage de Sylvaine de Brosson, dame de Veygoux, et d’Annet des Aix, écuyer. Dès cette époque, Veygoux est le fief de la famille des Aix, ou Desaix, dont est issu le général Louis-Charles-Antoine Desaix (1768-1800) qui y passe son enfance. Au-dessus de la porte principale figure le blason familial, d’argent à la bande de gueules chargée de trois coquilles d’or porté par deux lions et surmonté d’un heaume de chevalerie.

Une nouvelle vocation

À la Révolution, le domaine est confisqué comme bien d’émigré. Racheté peu après par la famille, le domaine change ensuite plusieurs fois de mains. La commune de Charbonnières-les-Varennes l’achète (1997) pour l’aménager en scéno-musée. Depuis 2000, des expositions et animations y sont organisées autour de la vie du général Desaix et de son époque, de la prise de la Bastille à la bataille de Marengo.

Un charme rustique

Élevée sur une terrasse naturelle, la demeure se compose d’un corps de logis construit entre deux pavillons au même alignement. Sur l’un d’eux se greffe un corps de bâtiment servant de colombier. La partie centrale de trois travées comporte un rez-de-chaussée surmonté d’un étage de combles éclairé par une lucarne-pignon entre deux œils de bœuf.  Les pavillons, plus hauts d’un étage, prennent jour en façade par une lucarne-pignon.

Le matériau employé est la pierre du pays : blocage de moellons pour les murs et lauze pour la toiture.