Les guerres de religion et la réforme protestante au 16e siècle, Valence

Le mouvement de réforme de l’Église porté par Martin Luther au 16e siècle en Allemagne se propage rapidement en Dauphiné. Une partie de la population française se rallie à ses idées et se divise. Les protestants sont persécutés et de terribles affrontements éclatent dans tout le Royaume qui bascule dans la guerre civile.

L’origine – les idées

L’Eglise catholique semble ne plus répondre à l’attente des fidèles. Certains religieux vont alors critiquer et dénoncer les abus de l’Eglise mais aussi ce qu’ils considèrent comme une interprétation erronée des Ecritures. En 1517, le moine Martin Luther affiche 95 thèses dénonçant notamment le système des indulgences. Il est excommunié par le pape. Par ailleurs, Calvin rompt avec l’Eglise catholique pour se convertir en 1533 aux idées de la Réforme impulsées  par Luther. Théologien brillant et prédicateur infatigable, Calvin endosse en 1541 des responsabilités civiles religieuses à Genève qui devient alors capitale de l’Eglise réformée. La réforme circule partout en Europe et de manière très rapide. L’Allemagne et le nord de l’Europe basculent du côté de son côté. Mais en France, le pays se divise et sombre dans un conflit qui va durer presque 40 ans, jusqu’à la signature d’un accord entre les deux communautés appelé l’Édit de Nantes.

Le Dauphiné

Dès la fin du 15e, les idées de la Réforme circulent dans la vallée du Rhône. L’imprimerie et le commerce très actif dans cette voie de circulation favorise la propagation rapide des nouvelles idées vers le sud. Les « hérétiques » sont de plus en plus nombreux. S’ils bénéficient dans les premiers temps d’une certaine tolérance, la situation se durcit peu à peu. Les actes de violence entre les deux communautés sont de plus en plus fréquents malgré toutes les tentatives de conciliation.

Destructions - reconstructions

Deux vagues de destruction touchent les édifices catholiques de Valence en 1562 et en 1567 à l’issue desquelles toutes les églises sont incendiées, y compris la cathédrale. Afin de surveiller les potentiels émeutiers, le roi Henri III accorde à la ville la construction d’une citadelle et le doublement des remparts de la ville. Au 17e siècle, après la signature de l’Edit de Nantes la ville relève difficilement ses lieux de culte. Le passage incessant des troupes ruine l’économie de la ville et provoquent la fuite importante des habitants.