La réforme protestante et les guerres de religion du 16e siècle aboutissent à la remise en cause du pouvoir du pape. Il y a séparation des églises catholique et protestante. Afin d’asseoir son autorité et reconquérir les fidèles, l’Église catholique s’engage dans un grand mouvement de renouveau religieux et liturgique que l’on appelle la Contre-Réforme ou réforme catholique.
Les ordres de la Contre-RéformeAfin de contrer l’avancée protestante, la doctrine catholique est définie et affirmée lors du Concile de Trente. Sa mise en application va notamment s’appuyer sur l’ordre religieux des Jésuites. Mais les ordres religieux de la Contre-réforme sont nombreux et actifs. Leurs actions s’affirment en France à partir du 17e siècle. Leurs couvents et leurs écoles deviennent les artisans du renouveau catholique.
Les couvents de la Contre-RéformeLes provinces du sud de la France sont fortement marquées par les guerres de religion. Les communautés protestantes y sont nombreuses. Au 17e siècle, Valence s’engage fortement dans la Contre-Réforme ; la tâche est difficile. Il faut reconstruire les églises détruites pendant la guerre, réformer le clergé, créer des écoles pour les prêtres mais aussi évangéliser le peuple et l’assister dans la misère... Les anciennes communautés religieuses se réorganisent et reconstruisent leurs couvents comme les Cordeliers, les Dominicains et les chanoines de Saint Ruf. Mais de nouveaux ordres religieux s’installent à Valence. Il y a à la fois des ordres féminins, Ursulines, Bénédictines de Soyons, Cisterciennes de Vernaison et des ordres masculins : Minines et Récollets. Ils établissent leurs couvents dans différents quartiers ce qui vaut à Valence le surnom de « ville sonnante » à cause des innombrables clochers qui y sont élevés.
L’architecture de la Contre-Réforme - l'art baroqueL’art baroque devient l’expression de la Contre-Réforme au service de la foi catholique. Il s’exprime par une véritable mise en scène à la gloire de Dieu. Cet art se veut éblouissant. Il s’exprime par une profusion décorative d’ors, de marbres et de stucs. La magnificence et la richesse de cette architecture s’oppose volontairement à l’austérité protestante.