Célébrée chaque année le 4 décembre, cette fête religieuse est devenue un moment festif à Saint-Étienne et sur le territoire stéphanois. Elle perpétue et garde en mémoire le passé minier de la ville, encore très présent dans les esprits.
Un jeune fille nommée BarbeLa légende de Barbe est celle d'une jeune fille qui vit au 3e siècle en Bithynie (Turquie actuelle). Son père, Dioscore, apprenant que Barbe s'est convertit au christianisme, l'enferme dans une tour car elle refuse de se marier. La jeune fille réussit à s'enfuir mais son père la retrouve et la traîne devant le gouverneur romain qui la condamne à d'affreux supplices. La jeune fille refusant d'abjurer sa foi, le gouverneur ordonne à son père de lui trancher la tête. Dioscore obéit mais est aussitôt châtié par le ciel etil est foudroyé. Depuis ce jour, Barbe protège contre la foudre. À Saint-Etienne, elle protège aussi contre le coup de grisou, tant redouté des mineurs. Sainte-Barbe est la patronne des mineurs mais aussi des pompiers et des artificiers.
Une tradition à Saint-ÉtienneÀ l'époque où l'extraction minière était en activité, cette journée était chômée pour les mineurs mais payée. L'ensemble du personnel des mines, les élèves de l'École des mines et les autorités locales se réunissait. La journée commencait par des tirs de pétards. Le cortège portait la statue de Sainte Barbe de l’église vers la chapelle sur la colline du même nom. Après la messe, un pain ou une brioche était bénis et partagés, et les autorités remettaient les médailles du travail.
La fête traditionnelle de la Sainte Barbe se poursuit de nos jours, même si l'activité d'extraction a cessé depuis les années 1970. Après le cortège du centre-ville au musée, une soirée festive est organisée chaque année avec la traditionnelle brioche et se termine par un feu d'artifice au pied du chevalement du Puits Couriot - Parc musée de la mine.