L’église gothique de Saint-Julien-de-Coppel abrite un tableau de 1847 du peintre auvergnat Degeorge. Ce tableau se trouvait à l’origine dans la chapelle de la famille Chapot Laroche qui l’avait acquis en 1857.
Thomas Degeorge, un peintre auvergnat
Thomas Degeorge nait à Blanzat en 1786 et meurt en 1854. Passionné par la peinture et le dessin, il part travailler à Paris avec Gault de Saint Germain et David. En 1838, il se retire à Clermont où il continue de peindre avec ardeur.La première partie de sa carrière appartient à l’école néo-classique. À partir des années 1820, l’esprit romantique, ainsi que des sujets religieux marquent son œuvre. Il peint alors de grandes scènes historiques, religieuses, mythologiques et allégoriques. Mais il est également un peintre de portraits, et il fixe sur la toile des notables locaux ou de grands personnages de passage. Il est également l’auteur de nombreuses scènes de genre d’inspiration auvergnate. Une partie de son œuvre est conservée au musée d’art Roger Quilliot de Clermont-Ferrand.
Le Christ au jardin des Oliviers
Degeorge réalise en 1841 une première version de ce tableau pour l’église de Sancerre dans le Cher. Celle de Saint-Julien-de-Coppel est datée de 1847. La scène représentée est un épisode de la Passion du Christ. Après la Cène et avant son arrestation, le Christ se rend au jardin de Gethsémani, au pied du mont des Oliviers. Seul au milieu des apôtres endormis, il est pris d’angoisse à la perspective de la mort et prie son Père. Cependant il ne cède pas à la tentation du désespoir et du doute envers son Père et trouve le réconfort auprès des Anges.Degeorges représente le Christ agenouillé, les bras ouverts, implorant le Ciel représenté par un rayon de soleil perçant les nuages ; derrière lui un ange l’entoure, tandis qu’un autre tient devant lui une grande croix.Par ses teintes douces, la sobriété des arrière-plans, la position figée des personnages et leur expression recueillie, le tableau relève d’une veine romantique édifiante et languissante que l’on trouve souvent dans la peinture religieuse de cette époque et qui correspond à l’évolution de la piété au 19e siècle.