La passerelle de Trévoux prend pied au cœur de la ville et enjambe la Saône. Edifiée dans les années 1840-1850, elle est mise en service le 16 mars 1851. Dans les années 1970, au moment de la construction du Pont neuf de Trévoux, la passerelle risque d’être détruite. Elle est empruntée par les voitures jusqu’en 1978. La mobilisation de la population permet de la protéger, elle est aujourd’hui un des éléments emblématiques de la ville et est devenue piétonne.
Un ancien péageLa passerelle marque l’emplacement d’un ancien péage fluvial sur la Saône dont les premières mentions remontent au 12e siècle. Ce péage est particulièrement lucratif grâce au fort trafic sur la Saône, renforcé à partir de la seconde moitié du 13e siècle par les foires de Chalon. Il est appliqué pour la descente et la remontée de la rivière ainsi que pour sa traversée qui se fait sur un bac. Le péage porte sur les passagers, les véhicules et les marchandises. Lors de la construction du pont, au milieu du 19e siècle, deux petits pavillons carrés et symétriques à décor mauresque (aujourd’hui détruits) abritent les bureaux du péage sur la rive du côté de la ville de Trévoux. En 1889 le pont est affranchi, le péage n’est plus perçu.
Un pont suspenduLa passerelle est très proche des ouvrages réalisés à cette époque par Marc Séguin, comme le premier pont suspendu sur le Rhône entre Tain l’Hermitage et Tournon en 1825. Cette invention repose sur la technique de tressage de câbles métalliques qui donne lieu à une véritable révolution des ponts suspendus en Europe et en Amérique. La passerelle relie aujourd’hui par voie piétonne la commune de Trévoux à celle de Quincieux, la Saône délimitant les départements de l’Ain et du Rhône.