Le basalte, roche issue de l’activité volcanique qui a été à l’origine de la formation du massif du Coiron, a fait l’objet d’une exploitation importante depuis le début du 20e siècle, jusqu’au milieu des années 1980.
Des contreforts du Coiron…Plusieurs carrières ont été successivement exploitées sur les contreforts du Coiron : Rochemaure (à partir de 1912), puis Aubignas (de 1929 à 1936), puis Saint-Jean le Centenier (jusqu’en 1983). En effet, les chantiers d’extraction se sont déplacés au fur et à mesure que la couche géologique utilisable s’épuisait.
Le basalte était extrait au moyen de tirs de mines et devait être concassé (réduction en granulats). Il a servi d’abord essentiellement de ballast pour les lignes de chemin de fer. Puis à partir des années trente, le béton de basalte, fabriqué en y adjoignant des ciments, a connu un réel succès.
… au bétonCe béton est utilisé dans la voirie urbaine (bordures de trottoirs, quais, puis revêtements de places publiques, puis mobilier urbain) et dans l’industrie (pour les fonderies aluminium). Sa production se développe considérablement après la Seconde Guerre mondiale, période de reconstruction urbaine. Entre 1946 et 1966, elle est multipliée par dix, passant de 6000 à 66000 tonnes. Les techniques se modernisent, certains produits s’affinent, avec l’adjonction de nouveaux agrégats (quarz, oxydes métalliques pour la coloration).
L’entreprise de transformation, (la Société des Basaltes Français, qui deviendra Société nouvelle des Basaltes, puis La Basaltine), est installée à Aubinas, au pied des carrières, à partir de 1929. Elle bénéficie des lignes ferroviaires qui lui permettent d’expédier ses produits à un coût raisonnable. On les retrouve dans toute la France, en Europe, Afrique du Nord, Amérique du Sud… Elle a employé jusqu’à 150 personnes.
Parallèlement, la production de granulats pour la construction des autoroutes est considérable tout au long des années 1970. Elle s’effectue directement depuis la carrière de Saint-Jean le Centenier, qui a employé jusqu’à cinquante personnes. Elle atteint 355 000 tonnes dans les années 1976.
En 1983, quand la carrière s’épuise, l’entreprise ferme ses portes.