La basilique Saint-Amable, Riom

Au 5e  siècle, Amable, prêtre de Riom, édifie une église dédiée à Saint Bénigne, ainsi qu'un baptistère. À sa mort, vers 475, il est enterré à Clermont et des miracles se produisent sur son tombeau. Il est proclamé bienheureux et ses reliques sont transférées au 7e siècle dans l’église saint Bénigne, qui prend alors son nom et est agrandie pour recevoir les pèlerins. L’édifice est démoli et reconstruit au 12e siècle.

Un édifice compositeSaint-Amable, qui est, après la cathédrale de Clermont, le plus vaste édifice du diocèse, conserve la trace des siècles qu’elle a traversés.La nef bordée de bas-côtés rappelle les édifices romans, mais la brisure des grandes arcades et du vaisseau, ainsi que l'emploi de la pierre de Volvic indiquent une date tardive sans doute la fin du 12e siècle.Le chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes daté des années 1230-1235 est l'une des premières manifestations en Auvergne du gothique du nord.Les chapelles nord sont des chapelles funéraires de la fin du 14e siècle ou du début du 15e siècle, marquées par le gothique flamboyant.Les chapelles sud viennent équilibrer le plan après la démolition du cloître en 1747. Vers 1750, l’architecte Dijon édifie à l’ouest une façade écran de style classique, ornée de pilastres et de guirlandes de feuillages et de fleurs.Le transept et le clocher sont reconstruits en 1855 par l’architecte Mallay en style néo-roman, en raison d'infiltrations dues à la suppression de la flèche à la Révolution. Après 1880, le chœur reçoit un décor peint dû au clermontois Franc-Lamy.L’église conserve également un mobilier intéressant, dont le maitre-autel en marbre, du sculpteur Jean-Baptiste Arbieux (1765) et la châsse de Saint-Amable (1814).L’église a été classée parmi les monuments historiques en 1840 et érigée au rang de basilique en 1912.