A la fin du Moyen Age, une série d'établissements religieux contribuent à souder les populations urbaines. Parmi ceux ci, les établisssements de l'ordre des Prêcheurs ou desFrères Prêcheurs, plus connu sous le nom d’ordre dominicain, jouent un rôle important dans toutes les villes où ils sont implantés. L'histoire de l'actuelle église Saint-Maurice, ancienne chapelle des Dominicains d'Annecy, l'illustre.
La fondation du couvent et la construction de l’égliseEn 1422, le cardinal Jean de Brogny, originaire d’Annecy, décide de la fondation d'un couvent des Dominicains dans sa ville natale. Il veut alors aider la ville à se relever du terrible incendie qui vient de la toucher. Il finance la construction du choeur. Suite à sa disparition, l’édifice n’est pas achevé. Jean Magnin poursuit la construction avec la nef : ses armoiries, l’aigle à deux têtes, sont présentes aux clefs de voûte et aux retombées des croisées d’ogives. Au fil des années, familles nobles et corporations fondent les chapelles latérales. L’église accueille aussi des sépultures comme en témoignent les pierres tombales conservées et la peinture funéraire de Philibert de Monthoux datant du milieu du 15e siècle.
L’église paroissialeEn 1802, durant la période française de la Savoie, le culte catholique est rétabli. La chapelle devient l’église Saint-Maurice en souvenir de la première paroissiale, située sous le château. L’édifice est meublé par du mobilier provenant d’autres établissements religieux.
Les restaurationsL’église, la plus ancienne des quatre églises du centre ancien, a fait l’objet de nombreux travaux. En 1897, le monument est doté d’un décor dont on retrouve les traces grâce à des « fenêtres archéologiques ». La restauration de 1956 a révélé deux peintures murales du 15e siècle : la Vierge en gloire et un tombeau en trompe l’oeil. En 2016, l’église est rouverte suite à un chantier de restauration-restitution. L’église conserve dix tableaux classés au titre des objets mobiliers.