Les canaux et les ruisseaux de Valence forment un réseau d’environ 40 km. 17 km à ciel ouvert traversent et agrémentent différents quartiers. La présence de cette eau en ville conditionne la vie des riverains, d’hier et d’aujourd’hui. Considérée comme un avantage ou un désagrément, les usages de ces canaux urbains évoluent au cours du temps.
L’origineCe sont les eaux de pluie et la fonte des neiges du Vercors qui alimentent naturellement les canaux de Valence. S’écoulant sur les pentes des montagnes, l’eau s’infiltre ensuite dans les sédiments de la plaine de Valence en direction du Rhône. Au niveau de chaque terrasse alluviale, les eaux souterraines sont poussées à la surface par pression et forment une multitude de sources.
Les usagesLa fondation de la ville de Valence remonte à la période antique. On suppose que les romains ont canalisé les eaux naturelles descendant du Vercors. Cependant les premiers documents écrits attestant l’utilisation et la gestion des canaux datent du Moyen-âge. Les religieux utilisent et canalisent l’eau pour entraîner les roues de leurs moulins à huile, à moutarde, à blé... Autrefois, l’eau des canaux a également joué un rôle agricole très important par l'irrigation des champs et des vergers grâce à un système complexe de dérivations et de vannes. Puis peu à peu, par manque d’entretien, de nombreux canaux vont se boucher et déborder de leur lit. Au 19e siècle, des quartiers entiers se transforment en marécages où stagne de l’eau croupie favorisant les épidémies. Les habitants se plaignent des eaux sales qui infestent les lieux. Peu à peu, on décide de recouvrir une partie des canaux pour des raisons d’hygiène.
La biodiversité aujourd’huiAujourd’hui, les canaux servent surtout à arroser les jardins et les petits potagers privés. Des mesures de protection de la biodiversité sont mises en place pour protéger l’ensemble des animaux et des plantes qui vivent dans l’eau ou sur les berges.