Percé entre 1824 et 1830 à travers les quartiers anciens, cet axe majeur a permis de favoriser une meilleure circulation dans la ville. Les travaux ont été financés par Benoît de Boigne, le bienfaiteur de Chambéry.
Le général de Boigne, bienfaiteur de la ville
Le général de Boigne est un aventurier et mercenaire né à Chambéry en 1751.Après une vie d'aventures, durant laquelle il fait fortune aux Indes, Benoît de Boigne revient à Chambéry, sa ville natale. Il décide de faire bénéficier la ville d'une grande partie de ses richesses. La ville garde de nombreuses traces de ses dons. Il finance une maison de retraite, la construction du théâtre ; il achète le domaine de Buisson-Rond…
Une nouvelle rue à travers le centre-ville
De Boigne transforme Chambéry, ville alors sombre, insalubre aux boutiques (les cabornes de la place Saint-Léger) inadaptées à une ville moderne. Il décide de financer le percement d'une nouvelle rue. Les anciennes cabornes sont démolies pour aérer la place Saint Léger, et la ville rachète pour les démolir les immeubles situés à l'emplacement de la nouvelle rue, entre le château et les anciens remparts. C’est une artère commerçante bordée de portiques qui, à l’époque de sa réalisation, devient très vite le centre mondain de la ville. Les familles de notables, mais aussi les commerces de luxe, les salons de thé s'y installent...
Cette rue est aujourd'hui encore un axe de circulation important. À son extrémité, la fontaine des Éléphants, restaurée en 2015, rappelle le souvenir du général de Boigne.