Du pont des Adoubes à l’église Saint-Jean-Baptiste, la rue Gambetta (rue Neuve initialement) est la limite sud de la ville d'Albertville dans les années 1820. Quelques décennies plus tard, elle devient un lieu emblématique de loisirs avec l’installation d'un théâtre.
Une rue neuveL'Hôpital-sous-Conflans (Albertville aujourd’hui) connaît une croissance importante entre 1815 et 1835, passant de 704 à 1725 habitants. La rue Neuve est construite en 1822 pour faire le lien avec le nouvel emplacement de l'unique pont de la ville : le pont des Adoubes. En 1835, la rue Neuve accueille déjà 203 habitants. Ce nouvel axe de circulation permet de proposer aux voyageurs venant de Tarentaise un accès direct au centre ville et à ses hôtels. En 1873, la rue offre une perspective sur le dernier bâtiment construit à Albertville : l'église Saint-Jean-Baptiste.En 1885, la rue Neuve est rebaptisée rue Gambetta, du nom de l'homme politique français venu à Albertville en 1872.
Un bâtiment emblématiqueA la fin des années 1880, la loge maçonnique d'Albertville décide l'achat d'une parcelle rue Gambetta. Elle construit un nouvel immeuble qui accueille, au rez-de-chaussée, une salle de théâtre pouvant recevoir 500 spectateurs. À l'étage, les francs-maçons installent une vaste salle de réunion.La façade du bâtiment est richement ornée de symboles maçonniques (pélican, grenade, ruche, etc.).Si la salle de réunion conserve aujourd’hui encore sa fonction pour la loge, le rez-de-chaussée change d'usage au fil du 20e siècle. En 1909, dans la salle de théâtre, ont lieu les premières représentations cinématographiques. Aujourd'hui, le lieu est devenu un cinéma à part entière et est loué par l'association « Les Amis du Cinéma » depuis octobre 2012. Le projet d'un complexe cinématographique au nord de la ville va probablement apporter un nouveau changement pour ce lieu.