Au début de l’été, les agriculteurs gagnent les alpages avec leurs troupeaux. Ils y vivent durant toute la saison dans une petite habitation souvent en bois essentiellement dédiée à l’activité agricole : le chalet d’alpage.
Répartition et organisation
Les chalets, situés entre 1 300 et 1 850 mètres d’altitude sont soit isolés, soit groupés en hameaux autour d’une croix (Lens, Bise…) ou parfois d’une chapelle (Ubine et Plaine-Dranse). Leur répartition s’effectue selon le principe de la remue c’est-à-dire le déplacement des troupeaux au cours de la saison en fonction de l’exposition des pâturages et de la croissance de la végétation.Ces constructions sont simples. L’étable, de taille modeste, est conçue pour n’être occupée par les bêtes qu’au moment de la traite. L’habitation est centrée sur la fabrication du fromage avec la présence d’un atelier de fabrication et d’une petite cave à fromages (ceux-ci étant descendus régulièrement dans la vallée). Le logis, contigu à l’étable et sous le même toit que celle-ci, est réduit à une seule pièce. La structure des chalets d’alpage est donc entièrement liée au système agropastoral local.
Évolution des chalets d’alpage
Cet habitat est menacé par l’évolution des conditions économiques : la diminution du nombre d’exploitations et l’évolution des normes d’hygiène pour la fabrication du fromage conduisent les agriculteurs à les modifier fortement ou à abandonner les plus rudimentaires d’entre eux. Cependant, on constate aujourd’hui un regain d’intérêt pour ces constructions qui deviennent des résidences secondaires attrayantes. Cela transforme les paysages puisque les chalets d’alpage perdent leur fonction agricole originelle, essentielle pour le maintien des paysages ouverts.