Au début du 20e siècle, Albertville entame son développement en direction du sud. Le nouveau quartier a besoin d'un lieu de culte. Une paroisse est créée sous le vocable de Sainte-Thérèse. Trois lieux de culte s'y succèdent.
La basilique Sainte-ThérèseEn 1934, l'évêque de Tarentaise autorise le chanoine Camille Ract, natif d'Albertville, à construire une basilique dédiée à sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. La pose de la première pierre a lieu en octobre 1936, sous la direction de l'architecte Amédée Bugnard. La guerre ralentit les travaux. En 1956, l'édifice n'est toujours pas achevé. Les choix architecturaux sont contestés : la superficie est jugée trop faible, les piliers trop volumineux gênent la visibilité de l'autel et la hauteur sous plafond rend le chauffage complexe. On décide d'abandonner le chantier et de démolir le bâtiment. Il ne reste aucune trace de cet édifice, qui était situé à l'emplacement de l'actuel square d'Indochine.
L'église Sainte-ThérèseLa construction d'une nouvelle église Sainte-Thérèse est menée de 1955 à 1965, selon les plans de l'architecte Claude Fay. Elle est financée par les paroissiens et inaugurée par l'évêque de Tarentaise. Elle s'élève au départ sur un chemin de terre, au milieu des champs. Un incendie la ravage en 1977. L'architecte la reconstruit en 1978. Il ne possède pas de clocher. La couverture est constituée d'une succession de dièdres en voile de béton, qui diffusent la lumière dans tout l'espace. Le chœur est décoré de six tentures traitant du thème de la foi dans la Bible. Elles sont réalisées en patchwork par les paroissiennes à l'occasion des Jeux olympiques de 1992, d'après les dessins du frère Antoine, de l'abbaye de Tamié. Le bâtiment se compose d'un lieu de culte d'environ 700 places, d'annexes et de salles de réunion. Le fonctionnalisme et la mobilité se traduisent par l'installation de chaises en plastique dans la nef. Elle est aujourd'hui située au cœur d'un quartier populaire, où elle voisine notamment avec une école, un parc public et des tours construites au tournant des années 1960/70.
La salle du Val des RosesEn attendant la construction de l'église, une chapelle est édifiée en 1929 pour accueillir les fidèles. Elle est appelée salle du Val des Roses en raison du portrait placé au-dessus de l'autel représentant sainte Thérèse laissant tomber une pluie de roses. Elle est à l'origine du nom du quartier. Elle sert de chapelle provisoire avant la construction de la nouvelle église et pendant les travaux de réfection. Elle devient ensuite une salle municipale. Elle se situe aujourd'hui sur un axe stratégique entre le futur campus olympique et le centre-ville. Sa restauration va renforcer sa vocation de lieu d'accueil et d'échanges.