Les anciennes murailles, Billom

Au Moyen Age, Billom se compose de deux quartiers distincts formés autour de deux buttes : celui de la collégiale Saint-Cerneuf et le celui-ci de l’église Saint Loup. Une enceinte est construite au 12e siècle enserrant dans ses murs l'ensemble canonial de Saint-Cerneuf. Cette muraille est agrandie au 14e siècle pour englober le quartier Saint Loup. Renforcée au 16e siècle pour tenir compte des progrès de l'artillerie, elle sert de carrière après 1790.

Le tracé de la première enceinteLe tracé de la première enceinte peut être approximativement restitué grâce aux quelques vestiges en place et aux textes d’archives. En effet, deux portes de ville subsistent, l’une au bas de la rue des Boucheries, l’autre rue de l’Evêché. Par ailleurs, la base d’une tour de fortification existe encore rue de la Tour. Les immeubles du sud de la rue Carnot sont édifiés au 18e siècle sur les anciens murs de la ville. Ces points de repère laissent imaginer le tracé de l’enceinte jusqu’à la porte de la rue des Boucheries. À l’est, le tracé devait sensiblement longer le ruisseau l’Angaud et rejoindre au sud la porte de la rue de l’Evêché.

Le tracé de la deuxième enceinteAu début du 14e siècle, l’agrandissement de l’enceinte renforce les défenses de la ville en unifiant les deux quartiers. Quelques vestiges de cette muraille permettent d’évoquer le tracé de cette seconde enceinte : boulevard Saint Roch, rue des Fossés. Les défenses de la ville sont rehaussées lors des guerres de Religion, dans les années 1570. Elles sont encore entretenues au cours des 17e et 18e siècles jusqu’à la Révolution. Après 1790, plusieurs portes ainsi que des parties de l’enceinte sont abattues pour fournir des matériaux de construction.

Porte des boucheries et rue des boucheriesLa porte médiévale située au bas de la rue des Boucheries subsiste encore aujourd’hui. Porte romane édifiée en arkose, elle s’ouvre par un arc en plein cintre. Elle  constitue l’une des deux entrées principales de la ville et constitue un passage emblématique vers le cœur du quartier médiéval. Elle donne accès à l’étroite et sinueuse rue des Boucheries qui abrite la corporation des bouchers.