Vitrail de Jac Galland

La verrière L’amour puise des forces aux sources bienfaisantes d’Aix-les-Bains est réalisée en 1897 par le maître verrier parisien Jac Galland. Elle constitue un hommage à la ville thermale d’Aix-les-Bains. De style Art nouveau, elle décore le Casino Grand Cercle, où, elle est toujours visible aujourd’hui dans le foyer du théâtre. 

Le décor Art nouveau à Aix-les-Bains Les décors de style Art nouveau sont nombreux dans l’architecture aixoise, présents dans la ferronnerie (balcons, rampes d’escalier, marquises des immeubles ou des anciens palaces), les mosaïques, sur les carreaux ciment au sol ou dans les vitraux. Ce style, typique de la Belle-époque, se caractérise par une forte présence de la flore, de la faune et de la femme dans l’art. Les guirlandes de fruits et le décor floral de la frise du vitrail sont typiques de l’Art nouveau : on remarque ici cerises, raisins, noisettes, épis de maïs, prunes, figues, ananas, et de nombreuses fleurs de tournesol. 

Une allégorie de la ville

La ville d’eau est symbolisée par une femme vêtue de bleu, qui porte le blason de la ville d’Aix-les-Bains. Près d’elle, trois femmes peuvent symboliser les sources d’eau qui abreuvent la ville, même si celles-ci sont en réalité au nombre de cinq : la source de soufre et la source d’Alun, exploitées dès l’Antiquité pour alimenter les thermes nationaux et aujourd’hui les thermes Chevalley, et les sources Adélaïde, Bonjean et Esculape, qui alimentent les thermes de Marlioz. Agenouillé à leur pied se trouve l’ange de l’Amour avec son carquois et ses flèches. Sur ce vitrail on remarque aussi les deux éléments naturels caractéristiques du site d’Aix-les- Bains : le lac du Bourget et la montagne de la Dent du Chat. Cette représentation de la ville illustre la quiétude  propre à la cette cité de villégiature.

Cherchez le cyclamen aixois ! La figure féminine en bleu tient à la main un bouquet de cyclamens sauvages, fleur fétiche de la ville. Ramassée par les enfants des Bauges et vendue en ville pour constituer leur argent de poche, elle est portée à partir du 19e siècle à la boutonnière ou orne les vases des intérieurs. On l’apprécie pour son parfum et pour son élégance. On la retrouve sur de nombreux décors architecturaux, objets, et cartes postales aixois. 

L’élégance de la femme fin de siècle Les trois figures féminines de gauche, jeunes et gracieuses, évoquent les trois Grâces de Botticelli, artiste de la Renaissance très apprécié au 19e siècle. Mais elles sont aussi les prémices d’une image de la femme qui se répand à cette époque dans la peinture, la sculpture, et sur les affiches publicitaires et les produits manufacturés : les femmes muses longilignes, stylées et habillées à la mode. À la fin du 19e siècle, la séduction de la femme se cristallise sur son abondante chevelure libre ou nouée en chignon, d’où s’ébouriffent des mèches folles. A Aix-les-Bains, les élégantes sont nombreuses à arpenter les rues, le théâtre et le casino, coiffées et vêtues de leurs plus beaux atours.