Le bâtiment de l'octroi, dit aussi bâtiment des poids et mesures, rappelle une pratique désormais tombée en désuétude : la perception d'une taxe sur les marchandises qui transitaient par un territoire. A Albertville, plusieurs bâtiments d'octroi existaient, disposés aux entrées de la ville. Un de ces octrois, toujours visible aujourd'hui, est situé en face de l'hôtel de ville.
Un bâtiment pour prélever la taxe sur les marchandisesCe bâtiment est construit à la fin du 19e siècle, entre 1882 et 1884. L'architecte Coustard, originaire de Chambéry, est chargé des travaux. L'édifice principal est composé d'un rez-de-chaussée où se trouvait le bureau de prélèvement de la taxe, à l'étage du logement de l'employé, qui vivait sur place. Comme on se déplace encore beaucoup à cheval, une écurie est construite juste à côté.Toute personne traversant la ville avec des marchandises devait s'arrêter à l'octroi, pour payer la taxe correspondante. Les montants variaient en fonction des produits, et toutes n'étaient pas taxées : l'octroi concernait essentiellement les marchandises de consommation, comme le vin, le sucre, le café, etc. En France, cette taxe ne sera supprimée qu'en 1948 !
Des changements au fil du tempsLe service de l'octroi est supprimé à Albertville en 1902 : le bâtiment est ensuite utilisé très diversement. Ainsi, l'écurie devient le siège de l'Harmonie municipale, équivalent de l'école de musique.En 1935, l'administration des Poids et Mesures demande à louer un local à Albertville. La Ville fait alors réaliser des travaux par l'architecte Amédée Bugnard, sur les écuries. Entre 1936 et 1937, ces dernières sont agrandies et surélevées, pour accueillir l'administration qui reste locataire des lieux jusqu'en 1974.Dernier changement architectural : un petit local est construit pour les relier les deux bâtiments dans les années 1970. Cela correspond à l'état actuel de l'ensemble.