Jusqu’au 20e siècle, le pont des Adoubes (tanneries) est l’unique moyen de franchir l'Arly et de relier la Tarentaise à la Combe de Savoie. Il constitue un élément de passage essentiel pour le transport des hommes et des marchandises.
Le pont de bois de l’Hôpital-sous-Conflans Avant la création de la ville d’Albertville en 1836, il existe deux bourgs distincts : Conflans et L’Hôpital-sous-Conflans.Ces deux bourgs sont reliés par un pont en bois dit « pont de l’Hôpital ». Le pont est alors situé 200 mètres plus au nord par rapport à sa position actuelle. Il fait le lien entre les rues appelées « Bugeaud » et « du Vieux Pont ».Ce pont en bois n’est qu’une passerelle sur pilotis. Son matériau de construction le rend fragile face aux crues de l’Arly. Il est détruit plusieurs fois, en partie ou totalement, par exemple en 1778 et 1813.
Déplacement du pontLors de la bataille du 28 juin 1815, le pont subit d’importants dégâts. À la même période, la ville s'agrandit en direction du sud ; les autorités souhaitent que les voyageurs venant de Tarentaise passent par son centre. Il est alors décidé de reconstruire le pont face à la future « rue neuve » (rue Gambetta aujourd'hui).Mais le pont d’une longueur de 114 mètres, plus solide, en charpente de bois, subit toujours les crues de l’Arly. Il est donc reconstruit en pierre entre 1861 et 1863.
L'ouvrage aujourd’huiAgrandi et aménagé pour la circulation des automobiles et des piétons, le pont des Adoubes reste essentiel pour accéder au centre-ville d’Albertville. La création d'une voie sur berge au début des années 2000 ne lui a pas enlevé son rôle d’axe majeur, notamment pour relier le Beaufortain et la cité médiévale de Conflans. Enfin, le pont des Adoubes garde un impact visuel fort dans le paysage albertvillois, renforcé par les travaux de démolition aux 5 - 7 et 9 cours de l'Hôtel de Ville qui ouvre la perspective sur ses arches.