Autrefois répartie sur plusieurs sites, l’École des Beaux-arts de Valence cherche dans les années 90 à regrouper ses activités en un seul lieu. En 1994, elle saisit l’opportunité d’un groupe scolaire qui se libère dans le quartier Fontbarlettes pour créer un site unique et exemplaire lui donnant une nouvelle visibilité.
Un projet politique Le projet s’inscrit dans une politique volontariste de revalorisation de l’urbanisme et de l’architecture de Valence-le-Haut. Il s’agit d’humaniser le projet des années 1960. Une volonté affichée de mixité sociale motive également la démarche par le choix d’implanter une école d’art dans une ZUP.
Le bâtiment d’origine, les années 60L’ancien groupe scolaire Cuminal est un bâtiment fonctionnel spécifique des années 60. la structure de base est une ossature auporteuse formée de poteaux et de poutres. Cette ossature régulière autoportante peut ensuite être fermée par des matériaux légers, facilement maniables et peu chers comme les panneaux préfabriqués. Le mode de construction préfabriquée répond à la demande urgente d’établissements scolaires à cette époque.
La nouvelle école des Beaux-Arts, les années 90Le principe architectural consiste à conserver le bâtiment des années 60 et à augmenter les surfaces par une création originale qui soit suffisamment marquante pour identifier la fonction du nouveau bâtiment. Les architectes ont réutilisé de manière optimale la trame orthogonale du bâtiment scolaire existant. Ce parti pris répond à une exigence économique, mais aussi à une certaine logique constructive. Il s’agit d’utiliser les potentialités d’une construction adaptée à la rigueur, à la simplicité et à la flexibilité des espaces de travail propres à une école des Beaux-Arts. Les architectes de l’École sont Bernard Cogne, Bernard Penel et Robert Dussud. L’originalité du bâtiment réside dans l’espace central c’est-à-dire, l’ancienne cour de l’école. Celle-ci a été couverte par une structure « métallo-textile » qui émerge à l’extérieur, telle une toile de tente. La volumétrie complexe formée par la toile s’oppose à la rigueur du bâtiment périphérique. Cette toile tendue en plein cœur du quartier fait référence aux architectures éphémères, nomades, ou foraines.
En 2007, l'école est agréée pour la formation supérieure sanctionnée par l'État, menant au DNSEP option Design, mention Design graphique.
Le rapprochement en 2011 de l'École supérieure d'art de Grenoble et de l’École régionale des beaux-arts de Valence aboutit à la création d'un établissement commun réuni sur les deux sites de Valence et de Grenoble. L’École Supérieure Art et Design Grenoble-Valence délivre aujourd'hui des masters en Art et Design graphique.