Ce plan datant de 1842 présente une vue générale de Voiron comprenant son réseau de voiries et son réseau hydrographique. On distingue la Morge, affluent de l'Isère, qui traverse la ville du nord au sud. Les bâtiments et tracés sont simplement esquissés. Le cartographe utilise deux tons, clair et foncé, pour différencier les bâtiments structurant la ville. La teinte sombre identifie les bâtiments publics : église Saint-Pierre, hôpital, ancien hôtel de ville, ancienne église des Augustins et leur couvent, couvent des orphelines, école primaire. La teinte claire identifie les bâtiments privés.
L’évolution de la ville au fil de la carteLe plan permet de comprendre clairement l'évolution de la ville. Au nord-ouest, le quartier Sermorens dessine un noyau correspondant au fondement de Voiron à l'époque antique. La ville s'est peu à peu développée et le bâti s'est répandu au pied du château édifié au Moyen Âge et à l'intérieur des remparts, situés à l'est. Cette trame est encore visible au travers des rues étroites et sinueuses de la ville actuelle.Voiron a connu une explosion démographique au 19e siècle en même temps qu'un développement économique important. Ces bouleversements ont entraîné des modifications et des extensions urbaines le long des grands axes. Ces extensions sont figurées par des tracés rectilignes se situant plutôt au sud de la ville. Parmi eux, le mail, figuré avec quatre rangées d'arbres sur la partie inférieure, organise et structure l’extension de Voiron. Ce cours distribue les espaces de détente et les espaces bâtis. L'arrivée de la voie ferrée en 1857 bouleverse profondément le paysage urbain de Voiron et permet à la ville de profiter pleinement de sa dynamique économique.