La tour de l'Horloge, Riom

Histoire d’un beffroi

Dressée tout près du Coin des Taules au centre du quartier marchand et sur le point le plus haut de la ville, la tour de l’Horloge est l’ancien beffroi, symbole des libertés communales acquises grâce à l’Alphonsine (1270), la charte de franchise concédée par Alphonse de Poitiers (1220-1271).  

Témoin privilégié de l’histoire de la ville, elle a traversé les siècles qui ont dessiné sa silhouette actuelle.

Bâtie à partir de 1391 pour recevoir la cloche consulaire et abriter le jacquemart  offert par le duc Jean de Berry (1340-1416), la partie basse de plan carré sert d’assise à la tour octogonale édifiée à la Renaissance (vers 1530).

Au 16e siècle, le jacquemart, personnage en bois recouvert de cuivre se dresse sur la terrasse de la tour de l’Horloge et frappe les heures avec un marteau sur la grosse cloche tandis qu’un petit lion debout marque les demi-heures sur la plus petite.

Au 17e siècle, un terrible ouragan (1646) renverse le couronnement primitif qui est reconstruit grâce au remploi des colonnes et de la frise du puits Lavèze autrefois dans la cour du palais ducal. Des remaniements (1785), dus à l’architecte riomois Amable Richier (1754-1836), transforment à nouveau les parties hautes avec la construction d’un dôme, pendant de celui de l’église Notre-Dame du Marthuret.

On efface à la Révolution les symboles royaux ainsi que le bosselé de fleurs de lys et de « R » majuscules sculptés sur le parement. Enfin, des éclats sont arrachés à la façade lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale  (20 juin 1940)

La tour de l’Horloge est aujourd’hui le siège du Pays d’art et d’histoire et abrite une salle d’interprétation du patrimoine complétée d’une collection de maquettes tactiles. L’accès à la plateforme sommitale, permet la découverte d’une vue imprenable sur la ville et le pays. Ce véritable belvédère propice à la lecture de paysage met en lumière le développement de la ville dans le temps et dans l’espace entre plaine et montagne, entre Limagne et Volcans.

L’édifice a été classé en totalité parmi les monuments historiques sur la liste de 1862.