Dans chaque commune, de nombreux artisans répondent aux besoins des habitants. Ainsi, les meuniers aménagent les bords de rivières en construisant des moulins. À Apinac, le moulin de Vignal a été construit le long de l'Andrable.
Un peu d’histoireCe moulin existe probablement dès le 16e siècle, car le corps de la grange-étable conserve des parties remontant à cette époque, mais la première mention du lieu, dans les registres paroissiaux, remonte à 1687.L'ensemble forme un véritable corps de ferme, avec un moulin à farine, dit du Pré, agrémenté d'autres bâtiments : logis, grange-étable, atelier, remise agricole... Un autre moulin, dit Pierre à battre, permet de casser des graines, soit de trèfle pour les semailles, soit d'orge, utilisé en cuisine.En 1783, la famille Vignal agrandit le site avec un nouveau moulin, dit d'En-Haut, qui comprend deux paires de meules pour la farine. Après la Seconde Guerre mondiale, l'activité du moulin décline peu à peu.En 1991, après la disparition du dernier meunier, un ensemble complet de bâtiments reste en place conservant les mécanismes de l'époque. Aujourd'hui, ce site permet de voir encore fonctionner les roues hydrauliques.
Fonctionnement des mécanismesEn amont, un bief permet de capter l'eau de la rivière pour la diriger sur une roue, entraînée par la force hydraulique. La première roue, horizontale, permet de moudre un mélange de seigle, avoine et blé, destiné à l'alimentation des animaux. La seconde roue, verticale, était utilisée pour le seigle, puis le froment. Enfin, au 19e siècle, une nouvelle roue horizontale est aménagée, qui actionne une meule où sont écrasées des graines de colza pour produire de l'huile.