Le courant des cours d’eau de la vallée d'Abondance entrainait autrefois de nombreuses roues à aubes qui actionnaient scies, meules, etc. La scierie de Villapeyron témoigne de ce passé industriel.
Le bois de la vallée d’Abondance
La vallée d’Abondance est largement recouverte par la forêt. Celle-ci est composée à près de 90% d'épicéas, mais aussi de sapins sur le versant exposé à l'ombre ("envers") et de feuillus, surtout le hêtre, sur les communes d'aval. Indissociable de l'agriculture et de l'élevage, le défrichement des pentes accessibles et ensoleillées jusqu'à la fin du 19e siècle a permis le développement d'une industrie du bois. Ainsi, le bois est devenu un matériau omniprésent, employé par les habitants de la vallée dans les constructions traditionnelles, pour la charpente, les façades et même pour les toits recouverts de tavaillons. Aujourd’hui, la concurrence des bois tropicaux, l’utilisation importante d’autres matières comme le plastique, le caoutchouc, la fonte… tend à minimiser son utilisation. Cependant, le bois demeure un matériau très répandu et son utilisation s’est renouvelée tout en conservant une tradition.
Un élément du patrimoine local
La scierie de Villapeyron construite après la Première Guerre mondiale par Adolphe Vuarand, change de propriétaire à plusieurs reprises. Elle se divise en deux parties : un atelier et un espace de vie où l’on affutait les lames des scies. Un petit bief aérien, dont le captage se trouvait en amont de la scierie, amenait l’eau de la Dranse dans une roue à aube. Cette dernière en tournant actionnait les scies. Une potence en bois munie d’un cric permettait de soulever les troncs et de charger les planches sur les remorques de transport.
Restauré par la municipalité de Châtel, cet édifice témoigne de l’intense activité liée au travail du bois autrefois, devenant ainsi un élément du patrimoine local.