Mémoires de la Libération en Pays d’Issoire

Du 24 au 26 août 1944, l’armée allemande quitte Issoire, sous la pression des mouvements de Résistance. Pendant quatre ans, les habitants ont vécu dans la proximité de l’Etat français installé à Vichy, puis sous l’Occupation allemande. Plus de trente monuments et stèles commémorent les évènements. Éclairés par la parole des derniers témoins, ils racontent les défis lancés par la Résistance et les drames vécus par la population.

De la rafle d’Issoire aux premiers maquisLe 10 septembre 1943 a lieu la rafle d’Issoire. Elle vise opposants politiques et réfugiés juifs et conduit à la déportation de 21 personnes. L’occupation de la zone sud en novembre 1942 et l’instauration du Service du Travail Obligatoire (STO) en février 1943 entrainent le développement des maquis : avec la répression qui durcit, le milieu rural accueille réfractaires et résistants. Autour d’Issoire, ils trouvent en moyenne montagne un abri privilégié dans les burons, granges, caves et bois des vallées et rebords des massifs du Sancy, du Cézallier et du Livradois.

Le maquis-relais de Vins-HautEn avril 1944, le Comité régional de Libération décide du regroupement des résistants en Margeride et Cantal. De jeunes hommes, maquisards, réfractaires ou simples volontaires, répondent à la mobilisation générale. Par milliers, ils font étape au maquis-relais de Vins-Haut près d’Anzat-le-Luguet. Ils participent ensuite aux fameux combats du Mont Mouchet de juin 1944.

Les drames de juin 1944Avec le débarquement s’accentue la traque des Résistants. En témoignent plusieurs évènements autour d’Issoire, au cours desquels les habitants sont pris en otage. Le village d’Esteil est incendié le 14 juin pour avoir abrité un groupe de maquisards Francs-Tireurs et Partisans. Le 30 juin est ordonné le bombardement de Saint-Floret, après un accrochage entre des maquisards et une patrouille allemande. Une partie des otages est exécutée ou déportée.

La bataille de ChaméaneDurant l’été de la guérilla précèdant la Libération, une bataille oppose le 30 juillet 1944 l’armée allemande et des unités combattantes FFI de la Résistance. Quinze résistants perdent la vie au cours d’un combat dont le souvenir participe encore au mythe résistant régional.