Ferme de Pierre Allègre, Loubaresse

L’écomusée de Margeride se compose aujourd’hui de trois sites, dont la ferme de Pierre Allègre est le point de départ. Créé à l’initiative des villageois, ce musée vivant s’est développé et enrichi au fil des années. Collectes d’objets, recueil de mémoire, présentation des modes de vie, mise en valeur des savoir-faire d’hier et d’aujourd’hui, telle est la vocation de l’écomusée de Margeride.

La Margeride : un pays de traditionsLa Margeride est une région montagneuse recouverte majoritairement par la forêt et bordée de plateaux et entaillées de gorges escarpées. Située en plein cœur du Massif Central, ce massif granitique s’étend sur trois départements : le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère. Livrée à ses propres ressources, la Margeride s’est affirmée au cours des siècles comme un territoire pleinement paysan. Son économie s’articulait jusqu’à la fin du siècle dernier autour de la culture du seigle, l’élevage des ovins et la production de bois.

Histoire de la Maison AllègreC’est Pierre Crozat qui édifia le premier bâtiment, une maison-bloc en 1788 comme l’indique l’inscription gravée sur le linteau de la porte de l’étable. La maison est transmise ensuite à sa fille, Marguerite, mariée à Antoine Allègre. Entre 1840-1850, période où la famille est la plus nombreuse, leur fils Pierre agrandit la partie habitation, désormais distincte de celle réservée à l’exploitation. Acquise en 1967 par la famille Brun, elle est ouverte au public depuis 1975. Une ferme typique de la Margeride    Comme la quasi-totalité de l’habitat rural de Margeride, les murs de la maison Allègre sont composites (granit, gneiss et surtout basalte). Le granit est utilisé principalement pour les encadrements d’ouverture, car il se prête bien à la taille. L’encadrement de la porte d’entrée est orné de deux pilastres et d’une imposte. Il est également garni de différents motifs. Les bâtiments d’exploitation prolongent la zone d’habitation avec l’étable pour les bêtes, la grange où sont stockés les récoltes et le matériel nécessaire aux travaux agricoles et, face à la maison, le four à pain qui permet de cuire les tourtes de seigle.L’intérieur de la maison est une véritable immersion dans la vie des paysans. On y retrouve l’organisation sociale du logis telle qu’elle était au 19e siècle, avec la salle commune, qui sert à la fois de cuisine, de salle à manger et de chambre. Au centre, le cantou, la souillarde et, de part et d’autre, les lits clos. A l’étage, c’est la chambre commune où dorment les enfants.

> Livret-jeu « Raconte moi la ferme de Pierre Allègre » PAH Pays de Saint-Flour