Chapelle Sainte-Marie d'Ouilly

L'église Sainte-Marie d'Ouilly est une église romane entièrement conservée, située au Nord de Villefranche-sur-Saône, à la frontière avec la commune de Gleizé. L'église se signale par son emplacement sur l'ancienne route de Beaujeu et par son excellente conservation.

L’édifice est d’autant plus intéressant que son gros œuvre est daté. On sait, en effet, qu’il a été donné en 1086 à l’abbaye de Savigny par Humbert II, sire de Beaujeu, pour y établir un prieuré. L'église Sainte-Marie d'Ouilly est mentionnée en 1033, 1086 et 1117 dans le cartulaire de l’abbaye, la date de 1033 pouvant correspondre à un établissement religieux plus ancien, probablement carolingien, détruit au moment de la construction de la chapelle. Elle dépendait au 12ème siècle du prieuré d'Arnas et était entourée de son cimetière. Elle fut l'objet de réparations en 1739. Fermée en 1791 puis transformée en temple de la Raison, la chapelle, tombée à l'abandon, était occupée illégalement par une famille en 1816. En 1853, la commune d'Ouilly a été supprimée et le territoire démembré entre les communes d'Arnas, de Villefranche et de Gleizé ; l'église et le bourg ont été rattachés à Gleizé. La chapelle a été entièrement restaurée au début des années 2000. Aujourd'hui, la chapelle se loue pour des manifestations culturelles mais ne se visite pas.

L’église se compose d’une nef à vaisseau unique, d’un chœur formé d’une travée droite plus étroite que la nef, et d’une abside en hémicycle. Le clocher s'élève au dessus du chœur. Ce plan se rapproche de la chapelle romane de Lacenas, qui date également de la même époque. La façade principale de la chapelle, orienté à l'Ouest, est édifiée en moellons blancs de petites tailles. Seul le chaînage des angles ainsi que les éléments des ouvertures sont en pierre de taille, le tout finement jointé. La partie inférieure de l'élévation méridionale est en pierre dorée. Le portrait principal au centre de la façade se compose d'un linteau nu soutenu par des impostes moulurées qui couronnent les piédroits. Le tympan du portail est absent, remplacé aujourd'hui par un espace vitré. . Un arc en plein cintre aux claveaux irréguliers vient surmonter l'ensemble. L'éclairage occidentale de la nef se fait par une baie en meurtrière, finement appareillée. Le pignon de la façade marque la hauteur initiale du toit de l'église, qui a depuis été légèrement abaissé. L'abside au murs épais est éclairée par trois petites ouvertures.